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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Former aujourd’hui les opérateurs de demain : état des lieux et défis des écoles de chirurgie

Krystel NYANGOH TIMOH

Séance du mercredi 17 septembre 2025 (Ecoles de Chirurgie)

N° de DOI : 10.26299/4se4-8c43/emem.2025.38.02

Résumé

Contexte
Sous l’égide de l’Académie nationale de chirurgie, une enquête nationale a été menée en 2025 afin d’évaluer les écoles de chirurgie et de médecine interventionnelle. Ces structures sont devenues incontournables pour former les professionnels de santé dans un contexte d’augmentation du nombre d’internes, de constants progrès technologiques et d’exigence accrue de sécurité.
Objectifs
L’étude visait à:
1. Recenser les écoles de chirurgie en France.
2. Décrire leur organisation, leur offre pédagogique et leurs activités de recherche.
3. Identifier leurs forces et leurs besoins pour l’avenir de ces structures.
Méthodologie
Un questionnaire a été adressé à toutes les universités françaises, en passant par les doyens ou les laboratoires d’anatomie, et les structures école de chirurgie identifiés sur le we.
Les données ont été analysées selon le statut, la gouvernance, le financement, la pédagogie et la recherche.
Résultats
• Au total, il existe 27 écoles de chirurgie françaises et 100% ont répondu au questionnaire
• Statut : 44 % seulement ont une base juridique, 38,5 % un accord officiel avec leur CHU.
• Gouvernance : Elle était assurée par la faculté dans la majorité des cas Offre pédagogique : principalement dédiée aux étudiants du 3ᵉ cycle, complétée par la formation continue mais encore peu structurée ou certifiée La simulation, l’anatomie 3D, la robotique et l’endoscopie sont les thématiques majeures.
• Recherche : 60 % mènent des projets, souvent avec collaborations internationales.
• Financement : budgets inférieurs à 250 000 € dans 85 % des cas, reposant sur les budgets des facultés principalement et les partenariats industriels accessoirement.
Conclusion
Les écoles de chirurgie forment un réseau essentiel mais fragile. Pérenniser leurs financements, structurer leur reconnaissance institutionnelle et renforcer l’offre pédagogique certifiée sont des priorités pour en faire de véritables centres d’excellence pour la formation des opérateurs