Pourquoi inclure l'arthroscopie dans le traitement de certaines formes de fractures du Radius Distal?

Les fractures du radius distal représentent les fractures les plus fréquentes, touchant une population hétérogène allant du jeune actif au sujet âgé ostéoporotique. Leur prévalence et leur retentissement fonctionnel en font un véritable enjeu de santé publique. La prise en charge de ces fractures diffère selon l'état général et les besoins fonctionnels du patient.

Chez les sujets jeunes, ces fractures résultent souvent de traumatismes à haute énergie et sont fréquemment associées à des lésions articulaires et ligamentaires. L'analyse tomodensitométrique joue un rôle clé pour évaluer la complexité des traits de fracture et optimiser la planification chirurgicale. La restauration anatomique de l’épiphyse radiale est essentielle pour préserver la statique carpienne, limiter l'usure articulaire et prévenir l’évolution arthrosique.

Les avancées en techniques d’ostéosynthèse, notamment l’utilisation des plaques antérieures, combinées à une meilleure compréhension de l’anatomie, permettent d'obtenir des réductions proches de l'anatomie idéale. Par ailleurs, l'assistance arthroscopique, qui s'est considérablement développée ces dix dernières années, apporte une valeur ajoutée significative dans la prise en charge de ces fractures. Elle permet une gestion optimale des lésions associées (hémarthrose, corps étrangers, atteintes ligamentaires) et offre un contrôle direct de la réduction articulaire, avec la possibilité de l'améliorer en temps réel.

Dans cette session, nous présenterons les résultats de notre étude prospective comparant les résultats cliniques et tomodensitométriques des fractures articulaires du radius distal traitées avec et sans assistance arthroscopique. Cette analyse met en lumière les bénéfices de l’arthroscopie pour améliorer la qualité de la prise en charge et les résultats fonctionnels chez les patients actifs.
Marion Burnier, Guillaume Herzberg (Lyon)