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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Prise en charge du rhinophyma : décortication à l’hémi-lame et dermabrasion

BLATIERE V

Séance du mercredi 28 avril 2021 (Communications libres)

N° de DOI : 10.26299/9c14-2a90/emem.2022.1.004

Résumé

Le rhinophyma est caractérisé par une hypertrophie des glandes sébacées de la partie distale du nez. Stade ultime de la rosacée, il retentit sur la qualité de vie du patient : altération du schéma corporel, repli sur soi, obstruction nasale. En cas d’ulcération, il ne faut pas méconnaître un carcinome basocellulaire associé. Si la rosacée bénéficie de traitements médicamenteux, le rhinophyma doit être pris en charge par des techniques interventionnelles. La difficulté, quelle que soit la technique, est de redonner au nez ses contours naturels perdus. Les réparations classiques par lambeaux ou greffes sont invasives et donnent des résultats esthétiques peu satisfaisants.
La décortication à l’hémi-lame froide associée à une dermabrasion suivie de cicatrisation dirigée est une option thérapeutique simple et peu onéreuse.
Classiquement hémorragique, la décortication à la lame froide bénéficie de l’effet hémostatique de l’anesthésie locale tumescente. L’absence d’effet thermique, réduit le risque d’achromie. La cicatrisation dirigée est assurée par des alginates, à propriété hémostatique puis vaseline et interface.