Traitement mini-invasif dans la maladie de Dupuytren
JALAGUIER T | GAZARIAN A
Séance du mercredi 13 mars 2019 (Séance interventionnelle : traitement percutané des lésions de la main et du poignet)
Résumé
Introduction : l’objectif de l’étude est d’évaluer la place du traitement mini-invasif dans la maladie de Dupuytren et de comparer les résultats à une série de 10 patients consécutifs ayant eu le traitement chirurgical de référence à savoir l’aponévrectomie à ciel ouvert à 10 ans de recul.
Matériel et méthodes : deux méthodes mini-invasives utilisées dans la maladie de Dupuytren : aponévrotomie per cutanée à l’aiguille (AA) et injection de collagénase (IC) ont fait l’objet d’une revue de la littérature par des articles obéissants aux critères : absence de conflits d’intérêts, description exhaustive de la technique utilisée, définition des récidives et des complications.
Les résultats cliniques d’une série monocentrique de 10 patients consécutifs ayant eu une aponévrectomie à ciel ouvert (AC) sur un ou plusieurs rayons de la main à 10 ans de recul ont été utilisés pour comparaison.
Résultats : l’AA peut se réaliser en cabinet, elle permet de passer d’un déficit d’extension moyen (DEM) MCP (métacarpophalangiennes) de 38° à 10° à 3,2 ans pour une des études avec une récidive de la maladie de 58% et une seule complication (névrome) opérée. 20% ont eu une seconde intervention AA ou AC.
L’IC est aussi de réalisation simple en cabinet. La Haute Autorité de Santé a émis un avis défavorable pour son remboursement. Une étude IC versus AC avec un recul de 2 ans montre une efficacité supérieure de AA pour l’IPP et des résultats similaires pour les MCP (IC : DEM MCP 38°, IPP 60° en pré-injection à respectivement 6,5° et 41° à 2 ans ; AA DEM MCP 45°, IPP 51° à respectivement 4° et 6,5° à 2 ans).
Pour notre série personnelle, 10 patients ont été revus soit 12 rayons opérés. Une lésion iatrogène d’un nerf collatéral a été réparé en per opératoire. Les DEM MCP et IPP en préopératoire étaient respectivement de 30° (0°-75°) et 36,6 (0°-70°). A 10 ans de recul le DEM MCP et IPP étaient respectivement de 11,9° (0°-10°) et 40,9° (0°-90°). A ce délais 6 patients ont présenté une récidive de la maladie et 5 ont été opéré à nouveau.
Conclusion : l’AA, appréciée par la plupart des patients présente l’intérêt d’être de réalisation simple au cabinet. Son utilisation dans les formes digitales présente un risque théorique iatrogène sur les pédicules collatéraux. L’AA présente un intérêt en termes d’économie de santé avec un délais de récupération court et un coût de réalisation moindre.
L’IC semble prometteuse mais il n’y a pas d’études évaluant leur efficacité et leur tolérance sur le long terme. De nombreux auteurs contre-indiquent leur utilisation dans les formes digitales et estiment le coût moins important que l’AC.
Les techniques mini-invasives dans la maladie de Dupuytren présentent un réel intérêt pour certains patients et certaines formes de maladie tout comme pour l’économie de santé.
Matériel et méthodes : deux méthodes mini-invasives utilisées dans la maladie de Dupuytren : aponévrotomie per cutanée à l’aiguille (AA) et injection de collagénase (IC) ont fait l’objet d’une revue de la littérature par des articles obéissants aux critères : absence de conflits d’intérêts, description exhaustive de la technique utilisée, définition des récidives et des complications.
Les résultats cliniques d’une série monocentrique de 10 patients consécutifs ayant eu une aponévrectomie à ciel ouvert (AC) sur un ou plusieurs rayons de la main à 10 ans de recul ont été utilisés pour comparaison.
Résultats : l’AA peut se réaliser en cabinet, elle permet de passer d’un déficit d’extension moyen (DEM) MCP (métacarpophalangiennes) de 38° à 10° à 3,2 ans pour une des études avec une récidive de la maladie de 58% et une seule complication (névrome) opérée. 20% ont eu une seconde intervention AA ou AC.
L’IC est aussi de réalisation simple en cabinet. La Haute Autorité de Santé a émis un avis défavorable pour son remboursement. Une étude IC versus AC avec un recul de 2 ans montre une efficacité supérieure de AA pour l’IPP et des résultats similaires pour les MCP (IC : DEM MCP 38°, IPP 60° en pré-injection à respectivement 6,5° et 41° à 2 ans ; AA DEM MCP 45°, IPP 51° à respectivement 4° et 6,5° à 2 ans).
Pour notre série personnelle, 10 patients ont été revus soit 12 rayons opérés. Une lésion iatrogène d’un nerf collatéral a été réparé en per opératoire. Les DEM MCP et IPP en préopératoire étaient respectivement de 30° (0°-75°) et 36,6 (0°-70°). A 10 ans de recul le DEM MCP et IPP étaient respectivement de 11,9° (0°-10°) et 40,9° (0°-90°). A ce délais 6 patients ont présenté une récidive de la maladie et 5 ont été opéré à nouveau.
Conclusion : l’AA, appréciée par la plupart des patients présente l’intérêt d’être de réalisation simple au cabinet. Son utilisation dans les formes digitales présente un risque théorique iatrogène sur les pédicules collatéraux. L’AA présente un intérêt en termes d’économie de santé avec un délais de récupération court et un coût de réalisation moindre.
L’IC semble prometteuse mais il n’y a pas d’études évaluant leur efficacité et leur tolérance sur le long terme. De nombreux auteurs contre-indiquent leur utilisation dans les formes digitales et estiment le coût moins important que l’AC.
Les techniques mini-invasives dans la maladie de Dupuytren présentent un réel intérêt pour certains patients et certaines formes de maladie tout comme pour l’économie de santé.