Implants cochléaires de l'enfant : technique et expérience de l'hôpital Armand Trousseau.
Séance du mercredi 08 janvier 2003 (SEANCE COMMUNE AVEC LA SOCIETE FRANCAISE D'OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE ET DE CHIRURGIE DE LA FACE ET DU COU ACTUALITES EN OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE)
Résumé
Dans la majorité des surdités profondes, la fonction résiduelle de lacochlée est trop faible pour que les prothèses amplificatrices classiquespermettent de discriminer la parole. L’implant cochléaire estune prothèse implantable qui transforme les informations sonoresen impulsions électriques, transmises directement aux fibres du nerfauditif, remplaçant ainsi la fonction de l’oreille interne. L’implantse compose d’une partie externe amovible comprenant le microprocesseuret d’une partie implantée biocompatible, avec un porteélectrodes,inséré dans la cochlée par un abord rétroauriculaire ettransmastoïdien. Chez l’enfant, les indications de l’implant sontavant tout les surdités profondes congénitales (1 nouveau né sur700) dans lesquelles l’implantation doit avoir lieu idéalement entre2 et 4 ans, et moins souvent les surdités profondes acquises aprèsl’apparition du langage. Sur l’ensemble des 270 enfants implantéset suivis dans le service depuis 1991, les résultats sont variablesselon l’histoire de la surdité, l’âge à l’implantation. Les résultatsd’un groupe homogène de 40 enfants sourds congénitaux implantésavant 5 ans montrent le bénéfice parfois spectaculaire de cette technique: sans aide de la lecture labiale, ¾ des enfants ont une perceptionde bonne qualité avec identification parfaite de mots d’une listeconnue, 20% d’entre eux peuvent suivre une conversation. L’intégrationscolaire en milieu entendant est possible pour 60% d’entreeux.