Les traumatismes des voies biliaires lors de cholécystectomie par laparoscopie - Expérience québécoise
Séance du mercredi 03 juin 2009 (CHIRURGIE HEPATO-BILIO-PANCREATIQUE ET TRANSPLANTATION HEPATIQUE)
Résumé
C’est l’étude rétrospective de 123 patients (93 femmes et 30 hommes) d’âge moyen de 48,9 +/- 17,2 ans (écart 13 – 91 ans), pris en charge de février 1991 et septembre 2005 dans notre centre (centre tertiaire de référence). Le moment de reconnaissance était lors de la cholécystectomie chez 49% des patients (60 patients) alors que le traumatisme a été reconnu qu’après la chirurgie chez les 63 autres patients, soit 51%. Le niveau de traumatisme était de type A de Strasberg : 5, de type I de Bismuth (ou Strasberg E1): 7 cas, de type II (ou E2): 29, de type III (ou E3) : 34, de type IV (ou E4) : 36 et de type V (E5) : 12. Le temps moyen entre le moment du trauma et le transfert dans notre centre a été de 202 +/- 601 jours. La prise en charge a consisté en 104 ré-opérations avec une moyenne de 1,21 +/- 0,45 opérations par patient, 49 traitements par endoscopie rétrograde ou par voie transhépatique et 16 drainages par voie percutanée. L’hépaticojéjunostomie a été effectuée chez 76 patients et une hépatectomie a été nécessaire chez 25. Le taux de morbidité a été de 53% (65 des 123 patients) et le taux de mortalité hospitalière de 2,5%. Le suivi moyen a été de 78 mois avec un bilan hépatique normal chez 103 des 114 patients (90%).En conclusion, les traumatismes des voies biliaires lors de cholécystectomie par laparoscopie sont lourds de conséquence pouvant amener à plusieurs ré-opérations dont la greffe hépatique et une mortalité de 2,5%. L’hépaticojéjunostomie donne les meilleurs résultats à long terme d’autant plus qu’elle est réalisée dans un centre spécialisé et s’avère être le traitement chirurgical de choix. L’hépatectomie peut se révéler nécessaire dans les traumatismes de type IV ou V de Bismuth.