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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Reconstruction vaginale

ROUZIER R

Séance du mercredi 11 février 2009 (PROGRÈS EN CHIRURGIE GYNECOLOGIQUE)

Résumé

Plusieurs pathologies peuvent nécessiter la reconstruction d’un vagin. Il peut s’agir soit de malformations (aplasie utéro-vaginale) ou bien de la conséquence de dermatoses (lichen plan), de tumeurs ou de leur traitement (radiothérapie). Lors d'une pelvectomie pour cancer, l'amputation d'une partie ou de la totalité du vagin compromet l'activité sexuelle de femmes parfois jeunes qui se trouvent déjà stériles du fait de l'hystérectomie. La reconstruction vaginale peut permettre la restauration d'une activité sexuelle. Plusieurs techniques chirurgicales ont été décrites: greffes cutanées dérivées de la technique de McIndoe, abaissement péritonéal, lambeaux musculocutanés (gracilis, grand droit), fasciocutanés, lambeaux de sigmoïde. Ces techniques ont des indications spécifiques : la prise en charge d’une aplasie utéro-vaginale nécessite la restauration de l’espace inter-recto-vésical pour la création ou la mise en place d’un néo-vagin par une structure la plus « physiologique » possible. L’utilisation de la coelioscopie est particulièrement adaptée car elle diminue la rançon cicatricielle et permet une reprise de l’activité rapide. En cas d’exentération pour cancer, l'utilisation d'un lambeau correctement vascularisé et de bon volume est particulièrement indiquée dans ces defects pelviens large, d'autant plus qu'une radiothérapie a été ou est souvent nécessaire. L’issue à court terme et les complications de cette chirurgie dépendent de la technique utilisée et des thérapeutiques adjuvantes. La fonctionnalité et la satisfaction des patientes restent peu documentées.