Bilan actuel préopératoire des cancers du rectum
Séance du mercredi 16 avril 2008 (pas de sujet Principal)
Résumé
Le traitement des cancers du rectum repose sur l’exérèse chirurgicale. Un traitement préopératoire par radiothérapie peu être indiqué. Le pronostic dépend de la classification histopathologique (TNM) et de la valeur de la marge circonférencielle de résection. Les objectifs du bilan pré-thérapeutique sont de préciser l’extension locorégionale et à distance de façon à adapter la stratégie thérapeutique. Le toucher rectal est essentiel pour évaluer la distance entre le pôle inférieur de la lésion et le sphincter anal dont découlent les possibilités de conservation.L’imagerie conventionnelle (opacification rectale avec clichés de profil)est plus précise pour la localisation du pôle supérieur par rapport au promontoire qui détermine les possibilités de traitement préopératoire par radiothérapie. Une coloscopie complète est nécessaire pour vérifier l’absence de cancer synchrone.L’échoendoscopie rectale permet d’évaluer avec précision l’envahissement pariétal (uT) mais ne peut affirmer avec précision l’envahissement des organes de voisinage hormis le cas de l’appareil sphinctérien. L’envahissement ganglionnaire (uN) est mal apprécié par cet examen. Le scanner multibarette est l’examen de référence pour détecter métastases hépatiques, pulmonaires et carcinose péritonéale. Il est recommandé dans le bilan de l’extension métastatique. L’évaluation de la tumeur primitive est nettement moins bonne. L’imagerie par résonance magnétique évalue précisément l’extension pariétale, le pôle supérieur et inférieur de la lésion, et apprécie l’envahissement sphinctérien. C’est l’examen le plus fiable pour la mesure de la marge circonférencielle. L’évaluation de l’atteinte ganglionnaire repose sur des critères morphologiques de taille et de forme dont la sensibilité et la spécificité sont tout à fait insuffisants.