Le genou usé à l’âge mûr…l’heure de la prothèse

Lorsque la gonarthrose est évoluée avec contact os-os sur les clichés en charge et après échec des traitements médicaux et locaux, l‘heure de la chirurgie prothétique est arrivée pour des patients dont la moyenne d’âge se situe autour de 65 ans. La demande des patients a évolué et les activités physiques sont au premier plan de leurs attentes après une prothèse du genou. Ces activités physiques et sportives peuvent elle-mêmes avoir des conséquences délétères sur l‘usure de la prothèse et les conseils prodigués par le chirurgien orthopédiste seront importants. Si les matériaux ont fait des progrès il est en de même pour la gestion péri-opératoire avec la gestion de l’épargne sanguine, la prise en charge multimodale de la douleur, et la récupération rapide après chirurgie. Les indications passent par une analyse de la déformation, et l’analyse du degré d’usure dans chacun des trois compartiments du genou. En cas de gonarthrose ou ostéonécorse limitée à un compartiment l’arthroplastie unicompartimentale pourra être indiquée. Les techniques et dessins prothétiques ainsi que la conservation du pivot central permettent souvent d’obtenir des genoux proches du genou oublié.
Lorsque l’arthrose touche plus d’un compartiment la prothèse totale du genou s’impose avec là aussi des progrès réalisés au cours de la dernière décennie avec des dessins de plus en plus personnalisés et des techniques de pose pouvant faire appel à la chirurgie robotisée. Le suivi des patients a aussi évolué grâce aux technologies modernes de suivi en temps réel et l’analyse numérique des données du patient.
Jean-Noël Argenson, Christophe Jacquet, Maxime Fabre-Aubrespy, Pierre-Olivier Pinelli, Sébastien Parratte, Matthieu Ollivier, Xavier Flecher,


Service de Chirurgie Orthopédique, Institut du Mouvement et de l’Appareil Locomoteur, Hôpital Sainte-Marguerite, Aix-Marseille Université, Marseille, France