Jean TANTON, le fondateur de l’urologie au Val de Grâce
Séance du mercredi 19 novembre 2025 (Communications libres)
N° de DOI : 10.26299/6r7e-zb41/emem.2025.47.01
Résumé
Jean Marie Thomas TANTON est né le 21 Décembre 1875 à Biziat. En 1895 il intègre l’Ecole de Santé Militaire de Lyon. Lauréat de la Faculté, externe des Hospices Civils de Lyon, il soutient sa thèse en 1899. Sorti major de l’Ecole, il rejoint l’Ecole d’Application du Service de Santé militaire dont il sort également major en 1899. Il débute sa carrière au sein du laboratoire de bactériologie du Val de Grâce. Il est ensuite affecté à Alger, à l’Hôpital militaire du Dey où il prépare le concours d’Agrégation de chirurgie. Il intègre en 1906 la chaire de Chirurgie d’Armée (blessures de guerre) comme Professeur Agrégé à l’Ecole d’Application du Service de Santé militaire. La direction du service des voies urinaires lui est confiée. Ses travaux sur l’urétroplastie lui valent le prix Ernest GODARD de l’Académie des Sciences dont Félix GUYON sera le rapporteur. Il dirigera de 1911 à 1914 une revue clinique d’urologie au Comité de rédaction international. Agrégé libre en 1911 il est affecté au Maroc où il acquiert une solide expérience de chirurgie de guerre. Il sera chargé par le Comité Directeur du Traité de Chirurgie de « LE DENTU et DELBET » de rédiger la partie consacrée aux fractures des membres. Soucieux de servir son pays durant la Grande Guerre, il demande son retour en France en 1916. Il sera affecté à l’Ambulance Chirurgicale Automobile Russe n°1. Il est en lien direct avec Paul ALQUIER, ancien interne des Hôpitaux de Paris mobilisé comme chef de service du centre de fractures de l’Hôpital 17 à Châlons-sur-Marne. Ils écrivent un traité sur « l’appareillage dans les fractures de guerre par projectile ». Membre de la conférence chirurgicale interalliée en 1917 il publie plusieurs rapports. En Octobre 1918 il est victime d’une blessure iatrogène à l’origine d’une infection de l’avant-bras. Il reprend en Novembre ses activités chirurgicales face à un afflux de blessés. Lorsqu’il est victime de la grippe, ce chirurgien épuisé succombe à une myocardite le 19 décembre 1918 à l’âge de 43 ans. Il est inhumé initialement à la nécropole nationale du Mont-Frenet. Le Souvenir Français fait réaliser une plaque commémorative inaugurée le 5 Mars 1933 apposée au sein de l’Hôpital Militaire de Châlons sur Marne. Un vibrant hommage lui est rendu lors d’une cérémonie présidée par son fidèle ami, le Médecin Général Inspecteur ROUVILLOIS, Directeur du Service de Santé au Ministère de la Guerre.


