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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Prise en charge gynécologique et nécessité de dépistage carcinologique mammaire des personnes trans

Susie BROUSSE

Séance du mercredi 12 novembre 2025 (Chirurgie de la reproduction, préservation de la fécondité)

N° de DOI : 10.26299/xe0t-7f38/emem.2025.46.01

Résumé

Les personnes trans ont toujours existé, dans diverses cultures et diverses époques. Néanmoins, leur nombre a récemment augmenté en France, notamment grâce à la possibilité d'affirmer leur genre avec moins de stigmatisation et une progressive dépsychiatrisation. Cela devrait ainsi permettre leur autodétermination et l'amélioration des relations avec les soignants et donc leur prise en charge.
En effet, ces patients·es peuvent avoir besoin d'un accompagnement médical, notamment sur le plan endocrinologique, chirurgical, voire psychologique si besoin. Sur le plan gynécologique, la stigmatisation amène à un défaut de suivi et de dépistage. En effet, on retrouve dans cette population un retard de prise en charge dû notamment à un défaut de dépistage puisque celui-ci est réalisé par un tiers de cette population contre 65 % de la population cis, des chiffres étant d'autant plus bas parmi les personnes trans féminines, notamment dans les études américaines.
Il faut donc améliorer l’information des patients·es puisque plus de 70 % d'entre elles·eux dans les études n'ont pas connaissance des recommandations de dépistage mammaire et de leur bénéfice, mais aussi la formation des professionnels·les quant à leur prise en charge. C'est pourquoi, nous avons travaillé à la réalisation de recommandations de dépistage mammaire spécifique à chaque patient·e en fonction de ses antécédents personnels et familiaux. Cela a pour but d’améliorer le dépistage mais aussi la prévention des cancers du sein dans cette population où leur survenue peut théoriquement contrindiquer la poursuite de leur hormonothérapie d’affirmation de genre.