L’instabilité de cheville : la révolution arthroscopique !
Séance du mercredi 22 octobre 2025 (L'Académie reçoit l'Association Française de la Chirurgie du Pied (AFCP))
N° de DOI : 10.26299/v1rr-9j30/emem.2025.43.06
Résumé
Introduction
L’entorse de cheville est une lésion traumatique du complexe ligamentaire collatéral latéral (LCL). Elle constitue la pathologie traumatique la plus fréquente de l’appareil locomoteur et peut évoluer vers une instabilité chronique. Celle-ci se manifeste par la répétition des entorses, des épisodes de dérobement ou une sensation persistante d’insécurité articulaire.
Développement
L’arthroscopie de cheville, dont les premières descriptions remontent aux années 80, est longtemps restée cantonnée au traitement des lésions cartilagineuses et des conflits antérieurs. Son développement a été nettement plus lent que celui de l’arthroscopie du genou et de l’épaule. Un tournant s’est opéré dans les années 2010 grâce aux travaux de Jordi Vega, chirurgien, et de Pau Golano, anatomiste, qui ont apporté une meilleure compréhension du LCL. Leur intérêt s’est porté sur la partie latérale du récessus articulaire, dont le plancher correspond au pôle supérieur du ligament. Leurs études ont montré la continuité des faisceaux ligamentaires et permis d’envisager un abord direct du ligament. Sur cette base, de nouvelles techniques arthroscopiques ont été développées. Lorsque le ligament est présent mais non fonctionnel (cicatriciel, distendu ou désinséré), il peut être réparé sous arthroscopie. En cas de lésion complète, une reconstruction anatomique utilisant le tendon gracile est réalisable. L’arthroscopie présente en outre l’avantage d’autoriser, au cours du même temps opératoire, le traitement des lésions associées, telles que les atteintes cartilagineuses ou les conflits antérieurs.
Conclusion
L’arthroscopie a profondément modifié la prise en charge de l’instabilité chronique de cheville. Elle permet une évaluation diagnostique précise, une réparation ou une reconstruction ligamentaire anatomique par voie arthroscopique, ainsi que le traitement concomitant des lésions intra-articulaires. Cette évolution constitue une véritable révolution thérapeutique, offrant une approche globale à une pathologie fréquente, longtemps négligée.
Dr Frédéric Leiber-Wackenheim, Clinique de l’Orangerie, Strasbourg.
L’entorse de cheville est une lésion traumatique du complexe ligamentaire collatéral latéral (LCL). Elle constitue la pathologie traumatique la plus fréquente de l’appareil locomoteur et peut évoluer vers une instabilité chronique. Celle-ci se manifeste par la répétition des entorses, des épisodes de dérobement ou une sensation persistante d’insécurité articulaire.
Développement
L’arthroscopie de cheville, dont les premières descriptions remontent aux années 80, est longtemps restée cantonnée au traitement des lésions cartilagineuses et des conflits antérieurs. Son développement a été nettement plus lent que celui de l’arthroscopie du genou et de l’épaule. Un tournant s’est opéré dans les années 2010 grâce aux travaux de Jordi Vega, chirurgien, et de Pau Golano, anatomiste, qui ont apporté une meilleure compréhension du LCL. Leur intérêt s’est porté sur la partie latérale du récessus articulaire, dont le plancher correspond au pôle supérieur du ligament. Leurs études ont montré la continuité des faisceaux ligamentaires et permis d’envisager un abord direct du ligament. Sur cette base, de nouvelles techniques arthroscopiques ont été développées. Lorsque le ligament est présent mais non fonctionnel (cicatriciel, distendu ou désinséré), il peut être réparé sous arthroscopie. En cas de lésion complète, une reconstruction anatomique utilisant le tendon gracile est réalisable. L’arthroscopie présente en outre l’avantage d’autoriser, au cours du même temps opératoire, le traitement des lésions associées, telles que les atteintes cartilagineuses ou les conflits antérieurs.
Conclusion
L’arthroscopie a profondément modifié la prise en charge de l’instabilité chronique de cheville. Elle permet une évaluation diagnostique précise, une réparation ou une reconstruction ligamentaire anatomique par voie arthroscopique, ainsi que le traitement concomitant des lésions intra-articulaires. Cette évolution constitue une véritable révolution thérapeutique, offrant une approche globale à une pathologie fréquente, longtemps négligée.
Dr Frédéric Leiber-Wackenheim, Clinique de l’Orangerie, Strasbourg.


