Chirurgie dermatologique au cabinet: spécificités, pratiques actuelles et perspectives
Séance du mercredi 10 septembre 2025 (Communications libres)
N° de DOI : 10.26299/d730-e905/2025.37.02
Résumé
Les cabinets médicaux ne sont pas définis réglementairement en France et il n’y a pas vraiment de structures alternatives (« free standing centers » et « office-based surgery » des pays anglo-saxons). La chirurgie dermatologique largement pratiquée en cabinet libéral, bien que reconnue comme pratique interventionnelle par la Haute Autorité de Santé, l’Institut National du Cancer et l’Académie Nationale de Chirurgie, n’appartient pas officiellement aux spécialités chirurgicales. La chirurgie faite par les dermatologues est une chirurgie à visée diagnostique (biopsie partielle ou exérèse à visée histologique) ainsi qu’une chirurgie curative, le plus souvent en un temps grâce au respect des recommandations (la majorité des cancers cutanés sont en effet de bas grade). Depuis 2007, la HAS a jugé que la chirurgie d’exérèse de lésions superficielles de la peau est une chirurgie sûre et efficace, adaptée majoritairement à un exercice en externe sous anesthésie locale, ou en cas de nécessité en ambulatoire. Elle correspond à des exérèses simples et des procédés de réparation qui ne dépendent ni du lieu de réalisation de l’exérèse, ni du type de lésion. Des études viennent également démontrer que ces gestes réalisés au cabinet le sont dans d’excellentes conditions de sécurité et avec un faible coût économique. Cela repose toutefois sur un environnement adapté, une organisation optimisée, et un personnel formé. L’enjeu est sécuritaire, mais il s’agit aussi de respecter des référentiels de bonnes pratiques garantissant qualité des soins, efficience organisationnelle et reconnaissance institutionnelle de la chirurgie dermatologique au cabinet.