Personnalité, habitudes et désorganisation cognitives. Voir le monde de biais
Séance du mercredi 25 juin 2025 (Les biais cognitifs)
N° de DOI : 10.26299//2025.24.03
Résumé
Les biais sont des habitudes de pensée, en désaccord avec la rationalité, permettant de
privilégier l’efficacité comportementale, l’économie mentale et la protection psychique, ou
l’expression de la personnalité cognitive. Il s’agit de processus spontanés, qui opèrent hors de la
volonté et souvent de la conscience des personnes, et qui dépendent de contraintes biopsychologiques.
Sans prendre part au débat neuro-philosophique qui sépare ou non la psychologie des
neurosciences, on peut rattacher certains de ces biais à des causes d’organisation du cerveau :
c’est le cas des biais de perception ou ceux de mémoire avec les effets de primauté ou de
récence. L’origine d’autres biais est moins positive, avec des causes psychogènes : c’est
notamment le cas des biais attachés à la personnalité cognitive. Enfin, d’autres restent plus
mystérieux, non expliqués, ayant probablement des causes multiples et des expressions
complexes qui échappent encore au savoir rationnel : ils ne sont que décrits et font l’objet d’un
inventaire qui semble d’ailleurs non fini, avec des descriptions souvent redondantes et des
hypothèses relatives aux disciplines des spécialistes qui s’y intéressent.
Si les biais sont à la mode, c’est qu’ils présentent une certaine forme d’utilité pour le
manipulateur. C’est dans la dynamique de l’influence et de l’altération du comportement qui
découle de l’irrationalité que certains ont établi leur pratique. On peut citer la publicité, certaines
stratégies du marketing et du management, le prosélytisme politique, les agissements sectaires,
enfin la diplomatie et la pratique normative de la guerre cognitive. Les biais n’ont pas besoin
d’autrui pour s’exprimer, leur motivation est au fond de notre cerveau et chacun de nous est le
propre artisan de nombre d’entre eux, qui accompagnent la vie quotidienne, professionnelle,
relationnelle, éducative, affectueuse…
Quelques notions sont à éclaircir : les biais de connaissance et de mémoire dans la conviction, la
dissonance cognitive, la personnalité cognitive, l’influence et l’effraction cognitive. Quelle place
reste-t-il pour le préventeur ? La question reste posée. On voit aujourd’hui fleurir nombre de
séminaires, formations, éditions de jeux de cartes ou de rôles de formation… Il n’en reste pas
moins vrai que trois évidences s’imposent : (i) les biais, on les voit chez les autres ; (ii) lorsqu’on
s’aperçoit de la réalité d’un biais personnel, c’est trop tard ; (iii) la stratégie spontanée, pour peu
qu’on l’admette, est souvent de le cacher ou devoir le justifier
privilégier l’efficacité comportementale, l’économie mentale et la protection psychique, ou
l’expression de la personnalité cognitive. Il s’agit de processus spontanés, qui opèrent hors de la
volonté et souvent de la conscience des personnes, et qui dépendent de contraintes biopsychologiques.
Sans prendre part au débat neuro-philosophique qui sépare ou non la psychologie des
neurosciences, on peut rattacher certains de ces biais à des causes d’organisation du cerveau :
c’est le cas des biais de perception ou ceux de mémoire avec les effets de primauté ou de
récence. L’origine d’autres biais est moins positive, avec des causes psychogènes : c’est
notamment le cas des biais attachés à la personnalité cognitive. Enfin, d’autres restent plus
mystérieux, non expliqués, ayant probablement des causes multiples et des expressions
complexes qui échappent encore au savoir rationnel : ils ne sont que décrits et font l’objet d’un
inventaire qui semble d’ailleurs non fini, avec des descriptions souvent redondantes et des
hypothèses relatives aux disciplines des spécialistes qui s’y intéressent.
Si les biais sont à la mode, c’est qu’ils présentent une certaine forme d’utilité pour le
manipulateur. C’est dans la dynamique de l’influence et de l’altération du comportement qui
découle de l’irrationalité que certains ont établi leur pratique. On peut citer la publicité, certaines
stratégies du marketing et du management, le prosélytisme politique, les agissements sectaires,
enfin la diplomatie et la pratique normative de la guerre cognitive. Les biais n’ont pas besoin
d’autrui pour s’exprimer, leur motivation est au fond de notre cerveau et chacun de nous est le
propre artisan de nombre d’entre eux, qui accompagnent la vie quotidienne, professionnelle,
relationnelle, éducative, affectueuse…
Quelques notions sont à éclaircir : les biais de connaissance et de mémoire dans la conviction, la
dissonance cognitive, la personnalité cognitive, l’influence et l’effraction cognitive. Quelle place
reste-t-il pour le préventeur ? La question reste posée. On voit aujourd’hui fleurir nombre de
séminaires, formations, éditions de jeux de cartes ou de rôles de formation… Il n’en reste pas
moins vrai que trois évidences s’imposent : (i) les biais, on les voit chez les autres ; (ii) lorsqu’on
s’aperçoit de la réalité d’un biais personnel, c’est trop tard ; (iii) la stratégie spontanée, pour peu
qu’on l’admette, est souvent de le cacher ou devoir le justifier