La transparence: nouveau paradigme ?

Le système de santé français cumule de nombreux avantages quant à l’utilisation des données médicales : une des plus grosses bases de données de santé au monde, une exhaustivité des données liée au statut de l’Assurance Maladie Obligatoire, une centralisation des données liée l’histoire de la centralisation française et une quasi-gratuité de l’accès aux données. Pourtant la France est très en retard quant à l’utilisation en routine de ses données médicales par rapport notamment aux pays anglo-saxons qui ont la culture du pilotage par les indicateurs santé et la culture des résultats ou par rapport à d’autres administrations françaises comme par exemple le ministère de l’Education nationale qui publie chaque année des indicateurs de résultats de ses collèges et lycées.
La transparence autour de l’utilisation des données médicales constitue-t-elle le nouveau paradigme ? les palmarès, les classements et les comparaisons peuvent-ils constituer des vecteurs de changement et d’amélioration des pratiques, notamment chirurgicales ? Nouveau paradigme ou un ancien qui se pérennise depuis trop longtemps ? Le chemin vers la transparence et l’utilisation des données en santé a été long, comme le montrent les retours d’expérience de mise en ligne des outils français HOSPIDIAG et VISUCHIR. Il le reste encore.