Les infections HPV : du condylome au cancer de l'anus.
Séance du mercredi 14 mai 2025 (Chirurgie proctologique)
N° de DOI : 10.26299/3knx-q889/2025.18.05
Résumé
Parmi les nombreux génotypes des Human Papilloma Virus (HPV), certains ont un tropisme génital.
Les virus dits « à bas risque », principalement les génotypes 6 et 11, sont à l’origine des lésions condylomateuses ou verrues cutanées bénignes et les virus « à haut risque » (HR-HPV), principalement HPV 16 ou 18, sont associés aux cancers et aux lésions intraépithéliales de haut grade (HSIL), du col utérin, de l’anus et de l’oropharynx. La prévalence du cancer anal ne cesse d’augmenter. Trois groupes de populations à très haut risque ont été identifiés. Il s’agit des hommes vivant avec le VIH ayant des relations sexuelles avec les hommes, des femmes ayant des antécédents de lésions vulvaires de haut grade ou transplantées d’organe solide depuis plus de 10 ans et des femmes vivant avec le VIH ayant des antécédents de lésions cervicales de haut grade.
Pour ces populations à risque, un dépistage est recommandé en France par frottis anal à la recherche d’HPV 16. En cas de positivité, un examen clinique et une cytologie anale doivent être réalisés puis, en cas d’anomalie, un examen de la muqueuse anale sous colposcope avec coloration à l’acide acétique et lugol appelé anuscopie de haute résolution (AHR).
La vaccination est efficace pour éviter le développement des pathologies HPV induites chez les garçons et les filles naïfs d’HPV.
Isabelle ETIENNEY
Service de Proctologie, Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, 125 rue d’Avron, 75020 Paris, France
Les virus dits « à bas risque », principalement les génotypes 6 et 11, sont à l’origine des lésions condylomateuses ou verrues cutanées bénignes et les virus « à haut risque » (HR-HPV), principalement HPV 16 ou 18, sont associés aux cancers et aux lésions intraépithéliales de haut grade (HSIL), du col utérin, de l’anus et de l’oropharynx. La prévalence du cancer anal ne cesse d’augmenter. Trois groupes de populations à très haut risque ont été identifiés. Il s’agit des hommes vivant avec le VIH ayant des relations sexuelles avec les hommes, des femmes ayant des antécédents de lésions vulvaires de haut grade ou transplantées d’organe solide depuis plus de 10 ans et des femmes vivant avec le VIH ayant des antécédents de lésions cervicales de haut grade.
Pour ces populations à risque, un dépistage est recommandé en France par frottis anal à la recherche d’HPV 16. En cas de positivité, un examen clinique et une cytologie anale doivent être réalisés puis, en cas d’anomalie, un examen de la muqueuse anale sous colposcope avec coloration à l’acide acétique et lugol appelé anuscopie de haute résolution (AHR).
La vaccination est efficace pour éviter le développement des pathologies HPV induites chez les garçons et les filles naïfs d’HPV.
Isabelle ETIENNEY
Service de Proctologie, Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, 125 rue d’Avron, 75020 Paris, France