L’incontinence anale : évolutions stratégiques - prise en charge des lésions obstétricales du sphincter anal
Séance du mercredi 14 mai 2025 (Chirurgie proctologique)
N° de DOI : 10.26299/6hh8-db12/2025.18.02
Résumé
L’incontinence anale (IA) est un problème de santé publique majeur malheureusement sous-évalué. Elle intéresse de 1 à 20% de la population générale avec une augmentation significative avec l’âge. La majorité des études cliniques rapportent la prise en charge de patients âgés de plus de 60 ans alors que ce symptôme impacte également les sujets jeunes.
Dans un récent sondage en ligne s’intéressant aux individus de moins de 65 ans, 36.6% des répondeurs rapportaient une IA (n=176). Récemment, une analyse du PMSI mettait en évidence une augmentation de l’IA autour de 40 ans chez la femme, probablement en rapport avec des accouchements préalables (traumatiques ou non).
On constate par ailleurs que malgré cela et malgré une altération de la qualité de vie relative à l’IA, les femmes consultent peu (à la différence de l’incontinence urinaire). Une des évolutions stratégiques de la prise en charge intéresse donc la prévention primaire (pour limiter les risques de lésions obstétricales du sphincter anal) et secondaire notamment par le biais d’une amélioration de l’information sur les risques d’IA et sur les possibilités de prise en charge au cours de consultations dédiées. Une prise en charge plus précoce de l’IA permet de mettre en place des traitements, chirurgicaux ou non, efficaces chez le sujet jeune et qui pourraient permettre de retarder ou limiter le recours à la neuromodulation des racines nerveuses sacrées dont l’efficacité sur le long terme semble s’épuiser.
Des efforts sont certainement nécessaires pour améliorer la communication au grand public autour de ce symptôme honteux mais particulièrement gênant.
Pr Aurélien Venara - CHU Angers
Dans un récent sondage en ligne s’intéressant aux individus de moins de 65 ans, 36.6% des répondeurs rapportaient une IA (n=176). Récemment, une analyse du PMSI mettait en évidence une augmentation de l’IA autour de 40 ans chez la femme, probablement en rapport avec des accouchements préalables (traumatiques ou non).
On constate par ailleurs que malgré cela et malgré une altération de la qualité de vie relative à l’IA, les femmes consultent peu (à la différence de l’incontinence urinaire). Une des évolutions stratégiques de la prise en charge intéresse donc la prévention primaire (pour limiter les risques de lésions obstétricales du sphincter anal) et secondaire notamment par le biais d’une amélioration de l’information sur les risques d’IA et sur les possibilités de prise en charge au cours de consultations dédiées. Une prise en charge plus précoce de l’IA permet de mettre en place des traitements, chirurgicaux ou non, efficaces chez le sujet jeune et qui pourraient permettre de retarder ou limiter le recours à la neuromodulation des racines nerveuses sacrées dont l’efficacité sur le long terme semble s’épuiser.
Des efforts sont certainement nécessaires pour améliorer la communication au grand public autour de ce symptôme honteux mais particulièrement gênant.
Pr Aurélien Venara - CHU Angers