L'incontinence anale : évolutions stratégiques : La neuromodulation sacrée et bientôt le Botox ?
Séance du mercredi 14 mai 2025 (Chirurgie proctologique)
N° de DOI : 10.26299//2025.18.03
Résumé
L’incontinence anale (IA) est une pathologie fréquente dont la prévalence augmente après 65 ans et en cas de pathologie intestinale chronique sous-jacente. Néanmoins 10 à 20% des individus de 18 à 65 ans rapportent avoir déjà vécu un épisode d’incontinence fécale, répétés pour un tiers d’entre eux. Du fait de l’altération marquée de la qualité de vie associée à l’IA, son dépistage s’impose à tout âge pour ne pas retarder la mise en place des mesures thérapeutiques.
Les modalités de traitement mises en œuvre dépendent de la sévérité de l’IA et de son retentissement, évalués en début de prise en charge. Les mesures conservatrices, privilégiées en première intention, associent des règles hygiéno-diététiques spécifiques, des séances de rééducation anale et des médicaments régulateurs du transit. En cas de persistance invalidante de l’IA, les traitements interventionnels sont proposés. La neurostimulation des racines sacrées, proposée depuis plus de 20 ans dans cette indication, offre une période de test de 2 à 3 semaines avant l’implantation définitive du dispositif sous sédation. Des séries désormais conséquentes rapportent un taux d’implantation définitive de 60 à 65% et une amélioration significative durable des scores d’incontinence fécale jusqu’à 10 ans de l’implantation. L’injection intrarectale de toxine botulique est une option plus récente, réservée aux IA avec impériosités, offrant une réduction significative du nombre quotidien d’épisode d’incontinence fécale en comparaison du placebo à 6 mois.
Le traitement de l’IA comprend différentes solutions efficaces non ou faiblement invasives. Une meilleure connaissance des facteurs prédictifs d’efficacité permettrait d’améliorer encore leurs résultats.
Pr Emilie Duchalais (Institut des Maladies de l’Appareil Digestif – CHU de Nantes)
Les modalités de traitement mises en œuvre dépendent de la sévérité de l’IA et de son retentissement, évalués en début de prise en charge. Les mesures conservatrices, privilégiées en première intention, associent des règles hygiéno-diététiques spécifiques, des séances de rééducation anale et des médicaments régulateurs du transit. En cas de persistance invalidante de l’IA, les traitements interventionnels sont proposés. La neurostimulation des racines sacrées, proposée depuis plus de 20 ans dans cette indication, offre une période de test de 2 à 3 semaines avant l’implantation définitive du dispositif sous sédation. Des séries désormais conséquentes rapportent un taux d’implantation définitive de 60 à 65% et une amélioration significative durable des scores d’incontinence fécale jusqu’à 10 ans de l’implantation. L’injection intrarectale de toxine botulique est une option plus récente, réservée aux IA avec impériosités, offrant une réduction significative du nombre quotidien d’épisode d’incontinence fécale en comparaison du placebo à 6 mois.
Le traitement de l’IA comprend différentes solutions efficaces non ou faiblement invasives. Une meilleure connaissance des facteurs prédictifs d’efficacité permettrait d’améliorer encore leurs résultats.
Pr Emilie Duchalais (Institut des Maladies de l’Appareil Digestif – CHU de Nantes)