Grossesses arrêtées : aspiration ou hystéroscopie? Les résultats de l’essai randomisé Hy-Per
Séance du mercredi 23 avril 2025 (Obstétrique)
N° de DOI : 10.26299/9ez6-1312/2025.16.01
Résumé
L’aspiration endo-utérine à la vacurette est la méthode de référence pour évacuer les produits de conception après un avortement spontané incomplet, bien qu’elle puisse endommager la cavité utérine et compromettre la fertilité future. L’hystéroscopie opératoire, qui permet une exérèse sous contrôle visuel, est proposée comme alternative moins invasive, supposée préserver davantage la fertilité. L’essai clinique « Hy-Per » (évaluation de l’efficacité de l’hystéroscopie dans la prise en charge des rétentions trophoblastiques intra-utérines) a été mené afin de comparer ces deux techniques et d’évaluer leur impact sur la fertilité.
Cette étude multicentrique, financée par le Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) national, a été conduite dans 15 hôpitaux publics français. Elle a inclus 564 femmes ayant subi un avortement spontané incomplet au premier trimestre et souhaitant une grossesse ultérieure. Les résultats ont comparé l’aspiration endo-utérine traditionnelle à l’hystéroscopie. Les taux de grossesse viables à deux ans ont été similaires dans les deux groupes : 67,6 % pour l’aspiration et 62,8 % pour l’hystéroscopie. De plus, l’hystéroscopie ne s’est pas révélée faisable dans tous les cas.
L’étude, publiée dans le JAMA, ne montre donc aucun avantage de l’hystéroscopie en termes de fertilité ou de réduction des effets indésirables. Elle ne soutient pas son usage comme première ligne de traitement pour les avortements incomplets. Ces résultats appuient une recommandation forte en faveur de l’approche traditionnelle par aspiration, pour une pathologie touchant chaque année des milliers de femmes en France.
Cette étude multicentrique, financée par le Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) national, a été conduite dans 15 hôpitaux publics français. Elle a inclus 564 femmes ayant subi un avortement spontané incomplet au premier trimestre et souhaitant une grossesse ultérieure. Les résultats ont comparé l’aspiration endo-utérine traditionnelle à l’hystéroscopie. Les taux de grossesse viables à deux ans ont été similaires dans les deux groupes : 67,6 % pour l’aspiration et 62,8 % pour l’hystéroscopie. De plus, l’hystéroscopie ne s’est pas révélée faisable dans tous les cas.
L’étude, publiée dans le JAMA, ne montre donc aucun avantage de l’hystéroscopie en termes de fertilité ou de réduction des effets indésirables. Elle ne soutient pas son usage comme première ligne de traitement pour les avortements incomplets. Ces résultats appuient une recommandation forte en faveur de l’approche traditionnelle par aspiration, pour une pathologie touchant chaque année des milliers de femmes en France.