Reconstructions acétabulaires : allogreffes et armatures
Séance du mercredi 04 décembre 2024 (L'Académie reçoit la SOFCOT - Les reprises des prothèses de hanche)
N° de DOI : 10.26299/16p3-eg82/emem.2024.32.04
Résumé
Le traitement des pertes de substances osseuses acétabulaires lors des révisions de PTH peut faire appel à différentes options. L’une d’elle consiste à rétablir l’anatomie du patient en repositionnant le centre de rotation de la hanche dans sa position originelle et en comblant la perte de substance par l’apport de tissu osseux (allogreffe le plus souvent). Cela oblige le plus souvent à protéger les greffes durant leur ostéo-intégration par l’utilisation d’une armature de soutien au sein de laquelle sera cimentée une cupule en PE ou à DM. Plusieurs modèles armatures sont couramment utilisées. Elles sont fixées à l’os iliaque au moyen de vis (anneau de Müller), avec une fixation complémentaire par un crochet obturateur (anneau de Ganz, croix de Kerboull) ou une patte ischiatique (bouclier de Burch-Schneider). Ces armatures exercent un effet protecteur sur les greffes utilisées avec des contraintes transmises en présence d’une armature égales à 35 à 47% des contraintes transmises par une cupule implantée sans armature. Différentes études tendent à démontrer que les résultats sont indépendants du type et de la structure des greffes utilisées. En revanche, chaque armature obtient des résultats variables en fonction de la gravité des lésions traitées. D’autres techniques utilisant comme les cup-cage ou les implants sur mesure semblent plus adaptés lorsqu’il existe une destruction majeure avec discontinuité pelvienne.
Professeur François Bonnomet, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, France
Professeur François Bonnomet, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, France