Microorganismes émergents et inhabituels en pathologie infectieuse nosocomiale
Séance du mercredi 08 janvier 2025 (Consultants et Experts)
N° de DOI : 10.26299/rvqc-8614/emem.2025.01.05
Résumé
Bien qu’Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Enterococcus faecalis et Pseudomonas aeruginosa représentent plus de la moitié des micro-organismes responsables d’infections nosocomiales, notamment post-opératoires (Enquête Nationale de Prévalence 2022), d’autres, rencontrés plus rarement, nécessitent une interprétation rigoureuse des résultats microbiologiques en raison de leur présence à l’état commensal, notamment sur le revêtement cutané, ce qui pose la question d’une éventuelle contamination :
Cutibacterium acnes, petit bacille à Gram positif anaérobie strict dont les cultures nécessitent une incubation prolongée, est rencontré dans 3 à 12 % des infections ostéo-articulaires, notamment avec matériels étrangers auxquels il peut adhérer. Le diagnostic est parfois évident (fistule, syndrome inflammatoire biologique) mais c’est plutôt un tableau atypique et chronique avec examens biologiques normaux ou subnormaux (VS, CRP). La bactériologie documente alors l’infection grâce à des prélèvements profonds et nombreux.
Les Staphylocoques à coagulase négative : S. epidermidis S. haemolyticus et S. caprae notamment, sont aussi responsables d’infections nosocomiales, favorisées par la présence de matériels étrangers : cathéter intra-vasculaires, boîtiers de stimulation cardiaque, valves de dérivation du LCR, prothèses ostéo-articulaires. Leur fréquence apparaît sous-évaluée, due à la défaillance de techniques microbiologiques classiques, avantageusement complétées par la biologie moléculaire.
Bien que la jurisprudence soit réduite, plusieurs arrêts des TA ou des CAA ont conclu, après rapport d’experts, à la nature nosocomiale des infections post opératoires provoquées par ces bactéries.
Pr C.J. Soussy - Département Prévention, Diagnostic et Traitement des Infections - DMU de Biologie-Pathologie - HU Henri Mondor- 94010 Créteil
Cutibacterium acnes, petit bacille à Gram positif anaérobie strict dont les cultures nécessitent une incubation prolongée, est rencontré dans 3 à 12 % des infections ostéo-articulaires, notamment avec matériels étrangers auxquels il peut adhérer. Le diagnostic est parfois évident (fistule, syndrome inflammatoire biologique) mais c’est plutôt un tableau atypique et chronique avec examens biologiques normaux ou subnormaux (VS, CRP). La bactériologie documente alors l’infection grâce à des prélèvements profonds et nombreux.
Les Staphylocoques à coagulase négative : S. epidermidis S. haemolyticus et S. caprae notamment, sont aussi responsables d’infections nosocomiales, favorisées par la présence de matériels étrangers : cathéter intra-vasculaires, boîtiers de stimulation cardiaque, valves de dérivation du LCR, prothèses ostéo-articulaires. Leur fréquence apparaît sous-évaluée, due à la défaillance de techniques microbiologiques classiques, avantageusement complétées par la biologie moléculaire.
Bien que la jurisprudence soit réduite, plusieurs arrêts des TA ou des CAA ont conclu, après rapport d’experts, à la nature nosocomiale des infections post opératoires provoquées par ces bactéries.
Pr C.J. Soussy - Département Prévention, Diagnostic et Traitement des Infections - DMU de Biologie-Pathologie - HU Henri Mondor- 94010 Créteil