Quelles solutions au manque de médecins ? Nous avons une responsabilité sociale

Le temps médical manque du fait d’une mauvaise gestion du numerus clausus et surtout de l’évolution de notre société, à un moment où le vieillissement de la population crée de nouveaux besoins. Les mesures correctives apportées ne sont pas susceptibles d’améliorer significativement la situation. Par ailleurs, les multiples réformes des études de santé sont peu cohérentes entre elles, souffrent de graves lacunes, de programmes surchargés, et n’ont pas eu l’objectif d’augmenter le nombre de médecins. Nous proposons de repenser en totalité le cursus, en maintenant l’exigence de qualité, en diminuant d’une année la durée de l’internat et d’une autre celle des deux premiers cycles. Un cursus plus précocement clinique, plus transversal, supprimant l’inutile ou le redondant, plus intégré, plus humaniste aussi. Cette réforme pragmatique permet de mettre à disposition de la population, dans un horizon raisonnable, seize à vingt mille médecins supplémentaires. L’inaction à ce stade d’un diagnostic clair serait coupable. Notre responsabilité sociale est engagée.