Embolisation des artères géniculées, nouveau traitement dans la gonarthrose
Séance du mercredi 25 septembre 2024 (Arthrose : Nouveaux concepts et nouveaux traitements)
N° de DOI : 10.26299/qffv-sh62/emem.2024.25.03
Résumé
Objectif : présenter le traitement par embolisation des artères géniculées pour la gonarthrose.
L’embolisation des artères géniculées est une nouvelle technique de traitement endovasculaire de la gonarthrose. Au-delà du caractère mécanique évident, on retrouve de plus en plus d’argument pour considérer l’arthrose comme une pathologie inflammatoire chronique, au sein de laquelle la néoangiogenèse est une lésion cellulaire fréquemment retrouvée, et associée en sus à des seuils nociceptifs abaissés. L’objectif du traitement par embolisation est de bloquer la néoangiogenèse en injectant des particules de petit calibre (inférieur à 300m microns) dans les artères vascularisant la synoviale et le cartilage. Cette embolisation très distale et réversible (dans un délai moyen de 10 minutes) est une procédure très sûre, et les complications majeures sont quasiment inexistantes. Sa place dans l’arsenal thérapeutique de la gonarthrose pourrait être celui d’un « bridge traitement » chez des patients encore jeune, en échec de traitement médical et/ou par injection intra-articulaire, afin de repousser de quelques années le recours à une prothèse totale de genou. L’effet clinique est en cours de démonstration avec à ce jour de petites séries retrospectives et quelques études prospectives de faible effectif, retrouvant des résultats positifs sur les douleurs et les scores fonctionnels. L’essai randomisé Genesis II embolisation vs placebo en double aveugle avec crossover possible à 6 mois est en cours, et pourrait conclure sur l’efficacité avec un niveau de preuve supérieur. L’efficacité à long terme et l’usage de particules résorbables ou non font également parti des questions en suspens.
L’embolisation des artères géniculées est une nouvelle technique de traitement endovasculaire de la gonarthrose. Au-delà du caractère mécanique évident, on retrouve de plus en plus d’argument pour considérer l’arthrose comme une pathologie inflammatoire chronique, au sein de laquelle la néoangiogenèse est une lésion cellulaire fréquemment retrouvée, et associée en sus à des seuils nociceptifs abaissés. L’objectif du traitement par embolisation est de bloquer la néoangiogenèse en injectant des particules de petit calibre (inférieur à 300m microns) dans les artères vascularisant la synoviale et le cartilage. Cette embolisation très distale et réversible (dans un délai moyen de 10 minutes) est une procédure très sûre, et les complications majeures sont quasiment inexistantes. Sa place dans l’arsenal thérapeutique de la gonarthrose pourrait être celui d’un « bridge traitement » chez des patients encore jeune, en échec de traitement médical et/ou par injection intra-articulaire, afin de repousser de quelques années le recours à une prothèse totale de genou. L’effet clinique est en cours de démonstration avec à ce jour de petites séries retrospectives et quelques études prospectives de faible effectif, retrouvant des résultats positifs sur les douleurs et les scores fonctionnels. L’essai randomisé Genesis II embolisation vs placebo en double aveugle avec crossover possible à 6 mois est en cours, et pourrait conclure sur l’efficacité avec un niveau de preuve supérieur. L’efficacité à long terme et l’usage de particules résorbables ou non font également parti des questions en suspens.