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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Neuro-Radiologie Interventionnelle chez l’enfant

Olivier NAGGARA | Thomas BLAUWBLOMME

Séance du mercredi 12 juin 2024 (L'Académie de chirurgie reçoit la Société de Française de Neuro-Radiologie)

N° de DOI : 10.26299/yk0x-wf71/emem.2024.20.04

Résumé

La Neuro-Radiologie interventionnelle chez l’enfant, le nourrisson et le nouveau-né, ou NRI pédiatrique, regroupe l’ensemble des activités thérapeutiques endovasculaires, mini-invasives, mises en œuvre pour le traitement de malformations vasculaires cérébrales.
Si la prise en charge en pédiatrie comporte des éléments communs avec la NRI adulte, la principale similitude restant la sévérité du pronostic en l’absence de traitement de la plupart des pathologies rencontrées, de nombreuses spécificités nosologiques, de stratégie de traitement et d’approche chez des êtres en devenir sont soulignées.
Alors que, chez l’adulte, l’activité de NRI est dominée par des pathologies acquises (anévrismes intracrâniens, AVC ischémique ou hémorragique, sténoses artérielles et veineuses..), chez l’enfant, les pathologies les plus fréquemment observées sont congénitales ou de développement précoce au cours de la vie avec, au premier plan, les shunts artério-veineux cérébraux à haut débit (malformations piales, de la veine de Galien, des sinus duraux, fistules piales).

La compréhension progressive de ces malformations et des processus pathologiques qu’elles engendrent selon l’âge de l’enfant, les développements technologiques et la miniaturisation du matériel utilisé ont permis de positionner le traitement endovasculaire en première ligne de la prise en charge de ces maladies. Tout l’enjeu de la prise en charge consiste à cibler la meilleure fenêtre thérapeutique, en mettant en balance les difficultés techniques d’une prise en charge très précoce, la tolérance au shunt, l’impact sur le développement de l’enfant. Cet enjeu, l’identification de l’âge optimal de traitement de ces malformations, prend plus de relief encore quand émerge la possibilité d’un diagnostic et désormais d’un traitement anténatal de certaines de ces pathologies. Le démembrement de ces pathologies, particulièrement de leurs caractéristiques génétiques, offre des perspectives prometteuses pour l’identification de traitements médicamenteux complémentaires à celui endovasculaire.