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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Imagerie multimodale et LITT. Sécurité lors de l'ablation - certitude en fin de procédure

Jean-Marc CONSTANS | Salem BOUSSIDA

Séance du mercredi 06 mars 2024 (Intérêt de la thermothérapie laser en Neurochirurgie)

N° de DOI : 10.26299/h3bv-xv97/emem.2024.08.05

Résumé

La thermothérapie interstitielle induite par Laser (LITT) est une technique neurochirurgicale mini-invasive utilisant la chaleur générée par laser pour détruire des lésions cérébrales, sous contrôle IRM en temps réel et assistée par robot. Ce contrôle IRM permet une sécurité d'utilisation, une réduction de complications, des suites post-opératoires plus simples.
L’intervention par LITT nécessite un bilan IRM multimodal pré-opératoire regroupant des données d’imagerie morphologiques, des vaisseaux, des informations diffusionnelles, et parfois perfusionnelles et fonctionnelles.

Au CHU Amiens-Picardie, centre national et européen pour traitement par LITT (plus de 60 procédures sur épilepsies focales, tremblements, tumeurs), ce bilan est complété par des informations métaboliques issues de la Spectroscopie par Résonance Magnétique (SRM). Ces modalités offrent des informations aidant le neurochirurgien dans ses prises de décisions interventionnelles et l’évaluation des thérapeutiques. Avec suivi longitudinal, la combinaison IRM-SRM a permis en per-opératoire : une meilleure sensibilité à l’évolution de l’étendue de la lésion et une capacité à adapter/calibrer en temps réel les paramètres du Laser (intensité, durée de pulse et durée globale). En post-opératoire immédiat : une meilleure définition de l’étendue de la lésion induite par LITT (mesure de volumes d’hypersignaux et de biomarqueurs gliaux, énergétiques, membranaires ou de nécrose).

En post-opératoire subaigu (J2-J7) et tardif : une meilleure sécurité, avec parfois une mesure de l’efficacité de la lésion sur des zones distales du cerveau. Enfin, le suivi longitudinal des variations IRM-SRM pourrait aider à évaluer l’efficacité sur le moyen et long terme de la LITT ainsi que la détection précoce d’une éventuelle récidive.
Pr Constans Jean-Marc et Dr Boussida Salem - CHU Amiens-Picardie