La chirurgie des tumeurs malignes de la surrénale peut-elle s’inspirer de celle des sarcomes rétropéritonéaux ?
Séance du mercredi 22 novembre 2023 (L'ANC reçoit l'Association Française de Chirurgie Endocrinienne)
N° de DOI : 10.26299/ys5r-7p31/emem.2023.33.02
Résumé
Les corticosurrénalomes (CS) et les sarcomes du rétropéritoine (SRP) présentent plusieurs similitudes. Il s’agit notamment de deux tumeurs rares occupant l’espace rétropéritonéal. Toutefois, avec une incidence au moins dix fois plus élevée les SRP sont beaucoup mieux étudiés. Nous discuterons trois points pour lesquels la chirurgie du CS pourrait s’inspirer de celle des SRP.
Premier point, pour ces tumeurs rares, l’accès tôt dans la prise en charge à une équipe spécialisée est primordial. Le groupe sarcome français a démontré en 2019 (Blay, Ann Oncol) qu’une prise en charge initiale en centre spécialisée améliorait la survie globale. Les résultats de notre étude récente, réalisé au nom du réseau ENDOCAN-COMETE en coopération avec les registres FRANCIM (ESMO 2023) et qui semble montrer des résultats similaires pour les CS localisés seront discutés.
Le second point, technique celui-ci, est la nécessite d’obtention d’une résection initiale complète « R0 ». Pourtant celle-ci n’est pas toujours obtenue et peu d’innovations ont été proposées ces dernières années. Nous discuterons, comment, les principes de la chirurgie compartimentale (devenus le standard international dans la prise en charge des SRP), pourraient être appliqués au CS.
Enfin, la biopsie préthérapeutique est réputée peu fiable et à risque de dissémination dans le CS. Toutefois, opérer un patient sans confirmation histologique expose à des erreurs diagnostiques. Nous verrons, comment l’utilisation de système coaxiaux et la réalisation de biopsie de fort calibre a permis de surmonter ces craintes dans les SRP et si ces techniques sont applicables aux CS.
Premier point, pour ces tumeurs rares, l’accès tôt dans la prise en charge à une équipe spécialisée est primordial. Le groupe sarcome français a démontré en 2019 (Blay, Ann Oncol) qu’une prise en charge initiale en centre spécialisée améliorait la survie globale. Les résultats de notre étude récente, réalisé au nom du réseau ENDOCAN-COMETE en coopération avec les registres FRANCIM (ESMO 2023) et qui semble montrer des résultats similaires pour les CS localisés seront discutés.
Le second point, technique celui-ci, est la nécessite d’obtention d’une résection initiale complète « R0 ». Pourtant celle-ci n’est pas toujours obtenue et peu d’innovations ont été proposées ces dernières années. Nous discuterons, comment, les principes de la chirurgie compartimentale (devenus le standard international dans la prise en charge des SRP), pourraient être appliqués au CS.
Enfin, la biopsie préthérapeutique est réputée peu fiable et à risque de dissémination dans le CS. Toutefois, opérer un patient sans confirmation histologique expose à des erreurs diagnostiques. Nous verrons, comment l’utilisation de système coaxiaux et la réalisation de biopsie de fort calibre a permis de surmonter ces craintes dans les SRP et si ces techniques sont applicables aux CS.