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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

De la chirurgie thyroïdienne « optimale »

Cyril PAGE

Séance du mercredi 13 septembre 2023 (Communications libres)

N° de DOI : 10.26299/fd0x-d022/emem.2023.25.04

Résumé

But du travail : Mise à jour des bonnes pratiques en termes de technique chirurgicale pour la chirurgie thyroïdienne afin de minimiser la survenue de complications post-opératoires.

Type d’étude : Revue de littérature.

Matériel et méthode : Analyse d’articles indexés dans Pubmed et Science Direct, en particulier des recommandations officielles des sociétés savantes spécialisées en chirurgie thyroïdienne.

Résultats : La chirurgie thyroïdienne a évolué vers une véritable spécialisation ces 30 dernières années et a bénéficié d’apports technologiques comme : le neuro-monitorage per-opératoire des nerfs laryngés, l’électro-coagulation rapide (Ligasure® ou Harmonic®), de techniques d’imagerie per-opératoire des glandes parathyroïdes (autofluorescence des parathyroïdes, artériographie au vert d’indocyanine) ou de matériau résorbables d’hémostase (Surgicel®, Floseal®)…

Conclusion : Dans les centres spécialisés le taux attendu de complication post-opératoire spécifique (paralysie récurrentielle définitive, hypoparathyroïdie chronique) doit être inférieur à 2% pour une thyroïdectomie totale pour pathologie bénigne. L’identification anatomique visuelle complète du nerf récurrent en per-opératoire reste le moyen de référence pour limiter au maximum le risque de paralysie récurrentielle postopératoire. La dissection capsulaire au ras de la glande avec ultraligatures distale des branches artérielles des artères thyroïdiennes sans chercher à disséquer les glandes parathyroïdes est le moyen de référence pour limiter au maximum le risque d’hypoparathyroïdie chronique post-opératoire. L’utilité majeure du neuro-monitorage per-opératoire des nerfs laryngés est d’éviter l’apparition d’une paralysie récurrentielle bilatérale en post-opératoire.