Défaillance de la communication et/ou de la coopération entre les professionnels de santé. À propos de 602 déclarations des chirurgiens vasculaires adhérents à VASCURISQ (organisme agréé pour l’accréditation auprès de la Haute Autorité de Santé (HAS)) Pr
Séance du mercredi 30 octobre 2019 (Communications libres)
N° de DOI : 10.26299/81p6-w081/emem.2019.31.05
Résumé
Un patient qui est en train d’être opéré, met en présence dans la majorité des cas plusieurs acteurs. Deux sont d'égale importance : le chirurgien et le médecin anesthésite-réanimateur (MAR). De leurs actions coordonnées dépend en grande partie la qualité du soin apporté au patient. De leur discorde éventuelle peuvent découler des complications parfois graves.
Cette étude se propose d’analyser les facteurs de défaillance de communication entre les professionnels de santé pouvant aboutir à un évènement indésirable associé aux soins.
602 évènements ciblés, déclarés sur le site SIAM de l’HAS en 2016-17, par des chirurgiens vasculaires adhérents à VASCURISQ, sont analysés. Parmi 100 items répartis en 11 champs, 2 champs rédactionnels (« que s’est-il passé ? », rempli par le déclarant et « analyse » de l’expert) ont été particulièrement contributifs.
On dégage comme facteurs récurrents : négligence et manque de communication plutôt qu’hostilité, défaut d’organisation, notion de remplacement, interférence avec les cardiologues et prescription d’anticoagulants, services différents (néphrologie notamment).
Les acteurs les plus concernés sont les MAR: 40,5% des médecins. Parmi les acteurs paramédicaux : le personnel infirmier du service (20.4%), du bloc opératoire (16,3%) et les secrétaires (15%). Les conséquences sont considérées comme mineures, significatives et majeures dans respectivement 74.2%, 17.7%, et 8%. Elles se soldent dans 42% des cas par un « No Go » (arrêt ou report de la procédure).
Des propositions sont faites en matière de communication orale et surtout écrite avec les MAR, les cardiologues, néphrologues et les paramédicaux. Organisation, information ainsi que des formations diverses sur le bilan préopératoire, cardiologique, le maniement des antiagrégants plaquettaires et anticoagulants sont essentiels. Le bénéfice de l’informatique est rappelé.
L’amélioration de la communication et de la coopération entre professionnels de Santé est un objectif fondamental de notre système de Santé.
Cette étude se propose d’analyser les facteurs de défaillance de communication entre les professionnels de santé pouvant aboutir à un évènement indésirable associé aux soins.
602 évènements ciblés, déclarés sur le site SIAM de l’HAS en 2016-17, par des chirurgiens vasculaires adhérents à VASCURISQ, sont analysés. Parmi 100 items répartis en 11 champs, 2 champs rédactionnels (« que s’est-il passé ? », rempli par le déclarant et « analyse » de l’expert) ont été particulièrement contributifs.
On dégage comme facteurs récurrents : négligence et manque de communication plutôt qu’hostilité, défaut d’organisation, notion de remplacement, interférence avec les cardiologues et prescription d’anticoagulants, services différents (néphrologie notamment).
Les acteurs les plus concernés sont les MAR: 40,5% des médecins. Parmi les acteurs paramédicaux : le personnel infirmier du service (20.4%), du bloc opératoire (16,3%) et les secrétaires (15%). Les conséquences sont considérées comme mineures, significatives et majeures dans respectivement 74.2%, 17.7%, et 8%. Elles se soldent dans 42% des cas par un « No Go » (arrêt ou report de la procédure).
Des propositions sont faites en matière de communication orale et surtout écrite avec les MAR, les cardiologues, néphrologues et les paramédicaux. Organisation, information ainsi que des formations diverses sur le bilan préopératoire, cardiologique, le maniement des antiagrégants plaquettaires et anticoagulants sont essentiels. Le bénéfice de l’informatique est rappelé.
L’amélioration de la communication et de la coopération entre professionnels de Santé est un objectif fondamental de notre système de Santé.