Réhabilitation des secteurs maxillaires postérieurs. Innovations technologiques facilitant la réalisation de greffes osseuses sous sinusiennes
Séance du mercredi 10 octobre 2007 (pas de sujet Principal)
Résumé
Dans les zones postérieures du maxillaire, la hauteur osseuse résiduelle disponible pour recevoir des implants dentaires après extraction peut chuter jusqu’à 1-4mm. Une greffe osseuse est nécessaire pour recréer un volume osseux de hauteur supérieure à 10mm. Elle consiste à ouvrir la paroi vestibulaire du sinus maxillaire, soulever la membrane Schneiderienne et remplir la cavité créée à l’aide d’un matériau de comblement. Après 6 mois d’ossification du matériau de comblement, des implants sont posés.Cependant, la greffe sous-sinusienne présente des complications, ses taux de succès sont inférieurs aux protocoles standard. La perforation de la membrane sinusienne est la complication la plus fréquente, elle intéresse 16-45% des interventions. Elle a lieu lors de l’approche de la membrane ainsi que lors de sa séparation du bas-fond sinusien. Toute perforation doit être réparée afin d’éviter des suites opératoires telles que infections, migration du matériau de comblement, échecs de l’ostéointégration des implants. Lorsqu’elle n’est pas réalisable, l’intervention doit être immédiatement stoppée.Deux innovations technologiques permettent d’augmenter la prédictibilité des greffes sous-sinusiennes. Leur principe, leurs avantages ainsi que leurs inconvénients font l’objet de cette communication. La première est la chirurgie ultrasonique. Elle réduit la fréquence de perforation de la membrane jusqu’à 5%. Le détachement de la membrane du bas-fond sinusien est plus aisé. Les suites opératoires sont moindres. La seconde est l’utilisation d’implants dont la surface est rendue bioactive par un procédé nanotechnologique. L’avantage est double, il permet de réduire le temps de cicatrisation et d’augmenter la prédictibilité des implants posés dans les sites greffés.