La place de l’arthroscopie de hanche dans la pathologie du sportif

L’histoire et le développement de l’arthroscopie de hanche ont connu deux périodes. L’exploration de la hanche périphérique a permis dans les années 1980 de traiter les pathologies rhumatologiques par la réalisation de biopsies synoviales, d’extraire des corps étrangers intra-articulaires dans les chondromatoses. Depuis les années 2000, le conflit fémoro-acétabulaire décrit par le Pr Ganz est devenu la pathologie du sportif par excellence, permettant d’expliquer la coxopathie mécanique du sujet jeune et sportif. La possibilité d’accéder à la hanche centrale a ouvert de nouvelles perspectives de traitement. En effet, l’arthroscopie de hanche est devenu un excellent moyen de traiter des lésions intra-articulaires méconnues et sous-diagnostiquées. L’imagerie en coupe est essentielle pour préciser ces lésions : localisation et étendu d’une lésion du labrum, évaluation d’une chondropathie, d’une ulcération cartilagineuse, d’un décollement ou clapet cartilagineux, reconstruction 3D des dysmorphies osseuses type effet came ou tenaille. Le nombre de procédures sous arthroscopie de hanche a augmenté de façon considérable depuis quelques années. On peut corriger des malformations osseuses, réparer une lésion du labrum, réséquer des clapets cartilagineux, explorer le ligament rond, réaliser une synovectomie, suturer la capsule articulaire. L’arthroscopie de hanche est une technique délicate nécessitant un accompagnement et une courbe d’apprentissage longue, au risque de générer de nombreuses complications, principalement lié aux compressions périnéales, aux lésions iatrogènes ou au défaut de correction chirurgical. L’arthroscopie de hanche est aujourd’hui la technique de référence pour prendre en charge la grande majorité des dysfonctions mécaniques de la hanche du sportif.