Oxymètre de pouls mobile : un moyen simple et efficace de suivi ambulatoire des complications sévères après chirurgie bariatrique
Séance du mercredi 24 juin 2020 (L'Académie reçoit la SOFFCO jeune (séance en vidéoconférence sur zoom))
N° de DOI : 10.26299/gy9r-va32/emem.2020.18.04
Résumé
L’évolution de la chirurgie minimale invasive, l'innovation et les programmes de réhabilitation précoce ont permis de fortement diminuer les durées de séjours après la chirurgie en générale et bariatrique en particulier sans augmenter les risques globaux. Une durée de séjours courte est encouragée pour des raisons économiques et est devenue un indicateur de la qualité de la chirurgie. Il en découle une durée moyenne de séjours de 2 jours pour toutes les chirurgies bariatriques. Néanmoins, la détection des complications sévères est extrêmement importantes pour en atténuer les conséquences. Une fois une complications sévère survenue, le risque de faire d’autres complications et de mortalité peuvent être décuplés. le problème est que les complications sévères les plus fréquentes que sont les hémorragies, les fistules et les embolies pulmonaires surviennent généralement entre 1 et 14 jours postopératoire et donc potentiellement après le retours à domicile. Il est donc cruciale d’organiser un suivi ambulatoire efficace couvrant cette période à risque. Les paramètres les plus importants pour la détection des complications sévère étant la tachycardie et la douleur.
Méthode:
Un protocole de suivi par le patient lui-même a été mis en place dans notre institition avec l’évaluation de trois paramètres en toute autonomie. Les pulsations et la saturation en oxygène à l’aide d’un oxymètre de pouls mobile fourni sont rapporté sur un tableau. La douleur est évaluée selon une échelle de 1 à 10. Des drapeaux rouges sont définis et le patient est invité à contacter la clinique 24/24 et 7/7 en cas de dépassement. Les seuils des drapeaux rouges ont été fixés à 100 pour la pulsation, à 92% pour la saturation et à 5 pour la douleur.
Résultats:
Entre septembre 2018 et janvier 2020, 138 patients ont reçu le protocole. Tous les patients ont pu l’utiliser. Nous avons reçus moins de deux appels pars semaine. Six consultation s précoces sont survenues avec 4 réadmissions dont 2 ré-opérations. Parmi les 4 réadmissions, nous avons récupéré les tableaux de 3 patients qui montraient tous des signes précoces de leurs complications: une embolie pulmonaire, un kinking de l’anastomose et une pancréatite aiguë.
Conclusion:
L’oxymètre de pouls mobile est un instrument peu onéreux, facile d’utilisation et fiable. En association avec une échelle de la douleur, il permet un suivi ambulatoire des complications sévères en chirurgie bariatrique efficace et très satisfaisant pour le patient et le praticien.
Méthode:
Un protocole de suivi par le patient lui-même a été mis en place dans notre institition avec l’évaluation de trois paramètres en toute autonomie. Les pulsations et la saturation en oxygène à l’aide d’un oxymètre de pouls mobile fourni sont rapporté sur un tableau. La douleur est évaluée selon une échelle de 1 à 10. Des drapeaux rouges sont définis et le patient est invité à contacter la clinique 24/24 et 7/7 en cas de dépassement. Les seuils des drapeaux rouges ont été fixés à 100 pour la pulsation, à 92% pour la saturation et à 5 pour la douleur.
Résultats:
Entre septembre 2018 et janvier 2020, 138 patients ont reçu le protocole. Tous les patients ont pu l’utiliser. Nous avons reçus moins de deux appels pars semaine. Six consultation s précoces sont survenues avec 4 réadmissions dont 2 ré-opérations. Parmi les 4 réadmissions, nous avons récupéré les tableaux de 3 patients qui montraient tous des signes précoces de leurs complications: une embolie pulmonaire, un kinking de l’anastomose et une pancréatite aiguë.
Conclusion:
L’oxymètre de pouls mobile est un instrument peu onéreux, facile d’utilisation et fiable. En association avec une échelle de la douleur, il permet un suivi ambulatoire des complications sévères en chirurgie bariatrique efficace et très satisfaisant pour le patient et le praticien.