Intérêt, compétence et formation des chirurgiens Français en traumatologie viscérale; une évaluation 3 ans après les attentats de Paris
Emmanuel HORNEZ | C. DESTAN
Séance du mercredi 11 mars 2020 (L'Académie reçoit la SFCU)
N° de DOI : 10.26299/h08v-vw81/emem.2020.11.01
Résumé
Contexte : Trois ans après les attentats de Paris et de Nice, cette étude vise à déterminer le niveau d'intérêt, les compétences techniques et le niveau d'activité chirurgicale dans les soins de traumatologie exsanguine pour une population non sélectionnée de chirurgiens français en exercice.
Méthodes : Un questionnaire a été envoyé entre juillet et décembre 2017 aux étudiants et chirurgiens praticiens français, en utilisant les listes de diffusion des Collèges chirurgicaux français. Les éléments analysés comprenaient l'éducation, la formation, l'intérêt et l'activité clinique dans les soins de traumatologie et la chirurgie de contrôle des dommages (DCS). Résultats : 622 questionnaires ont été analysés et étaient composés de 318 (51 %) chirurgiens diplômés, dont 56 % travaillaient dans des centres hospitaliers universitaires et 47 % dans des centres de traumatologie de niveau 1 (TC1) ; 44 % étaient des chirurgiens digestifs et 7 % étaient des chirurgiens militaires. Le score moyen de « l'intérêt pour les soins de traumatologie » était de 8/10. Les facteurs associés à un score plus élevé étaient le fait d'être médecin résident (p=0,01), chirurgien digestif (p=0,0013), dans l'armée (p=1,71 x10-6) et de travailler en TC1 (p=0,034). Le score moyen de « connaissance des techniques du DCS » était de 6,2/10 et les facteurs significativement associés à un score plus élevé étaient le fait d'être chirurgien digestif (respectivement p=0,0007 et p=0,001) et militaire (respectivement p=1,74 x10-8 et p= 3,94x10-7). L'activité clinique rapportée en traumatologie et DCS était faible. Des cours supplémentaires de formation chirurgicale continue en traumatologie ont été suivis par 23 % des chirurgiens.
Conclusions : Les chirurgiens français interrogés ont montré un intérêt considérable pour la prise en charge et le traitement de la traumatologie. Malgré cela, et quelle que soit la spécialité chirurgicale, leurs connaissances théoriques et pratiques des compétences nécessaires en DCS restent insuffisantes.
Méthodes : Un questionnaire a été envoyé entre juillet et décembre 2017 aux étudiants et chirurgiens praticiens français, en utilisant les listes de diffusion des Collèges chirurgicaux français. Les éléments analysés comprenaient l'éducation, la formation, l'intérêt et l'activité clinique dans les soins de traumatologie et la chirurgie de contrôle des dommages (DCS). Résultats : 622 questionnaires ont été analysés et étaient composés de 318 (51 %) chirurgiens diplômés, dont 56 % travaillaient dans des centres hospitaliers universitaires et 47 % dans des centres de traumatologie de niveau 1 (TC1) ; 44 % étaient des chirurgiens digestifs et 7 % étaient des chirurgiens militaires. Le score moyen de « l'intérêt pour les soins de traumatologie » était de 8/10. Les facteurs associés à un score plus élevé étaient le fait d'être médecin résident (p=0,01), chirurgien digestif (p=0,0013), dans l'armée (p=1,71 x10-6) et de travailler en TC1 (p=0,034). Le score moyen de « connaissance des techniques du DCS » était de 6,2/10 et les facteurs significativement associés à un score plus élevé étaient le fait d'être chirurgien digestif (respectivement p=0,0007 et p=0,001) et militaire (respectivement p=1,74 x10-8 et p= 3,94x10-7). L'activité clinique rapportée en traumatologie et DCS était faible. Des cours supplémentaires de formation chirurgicale continue en traumatologie ont été suivis par 23 % des chirurgiens.
Conclusions : Les chirurgiens français interrogés ont montré un intérêt considérable pour la prise en charge et le traitement de la traumatologie. Malgré cela, et quelle que soit la spécialité chirurgicale, leurs connaissances théoriques et pratiques des compétences nécessaires en DCS restent insuffisantes.