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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Neuromodulation et neurostimulation dans la prise en charges des dysfonctions vésicosphictériennes.

Emmanuel CHARTIER-KASTLER

Séance du mercredi 22 juin 2022 (Neuropelvinéologie)

N° de DOI : 10.26299/qaa3-dr51/emem.2022.23.03

Résumé

Alors que tout oppose la neurostimulation médullaire type « Brindley » et la neuromodulation des racines sacrées (NMS), elles ont toutes deux historiquement en commun :
tenter d’utiliser l’énergie électrique pour stimuler des racines nerveuses considérées comme cibles (et compenser les troubles vésico-sphinctériens chroniques des patients)
être nées dans la deuxième moitié du XXème siècle en « parallèle »
La stimulation de Brindley s’applique aux traumatisés médullaires dans un objectif de restauration de la miction, avec des conditions d’indication et de mise en oeuvre très spécifiques.
Exacerbation du besoin d’uriner (urgenturie), mictions et /ou fuites incontrôlées (pollakiurie avec ou sans incontinence), difficulté à uriner, rétention chronique voire rétention complète sont les situations cliniques dans lesquelles la SNM peut être indiquée indépendamment de la cause du trouble mictionnel (le plus souvent idiopathique). Tous patients porteurs d’un trouble mictionnel en échappement ou échec thérapeutique des traitements conservateurs de première ligne sont des candidats à la thérapie dite NMS pour une amélioration de leur qualité de vie. Les impulsions électriques permanentes, à des seuils de stimulation des afférences, ont pour objet de moduler les centres protubérantiels du contrôle vésical et sphinctérien. La réponse clinique est jugée sur l’amélioration de plus de 50% des troubles cliniques du patient et sa propre évaluation sur échelle visuelle analogique

Mots clés : incontinence, stimulation neurologique, stimulation sacrée
Pr Emmanuel Chartier-Kastler
Chef de service d’urologie, Pitié-Salpètrière, Sorbonne Université, Paris, F