Maladie de Kienbock : paradoxes et vraisemblances
Séance du mercredi 14 septembre 2022 (Communications libres)
N° de DOI : 10.26299/kyf7-bh84/emem.2022.25.05
Résumé
La maladie de Kienböck a officiellement été décrite en 1910 par Robert Kienböck, radiologue autrichien.
Elle est aujourd'hui définie comme une ostéonécrose aseptique du lunatum, dont la cause reste discutée.
Son évolution souvent compliquée chez les jeunes de 17 à 77 ans amène à discuter un traitement chirurgical.
La chirurgie actuellement la plus souvent réalisée consiste en une ostéotomie d'accourcissement du radius. Cette proposition viendrait d'une publication de Olle Hultén il y a bientôt un siècle.
Et si Kienböck n’était pas le premier à l’avoir présentée ?
Et si Kienböck n'avait pas décrit la maladie qui porte son nom ?
Et si Hultén n'avait pas proposé l'ostéotomie d'accourcissement du radius ?
Et si une ostéotomie pouvait quand même être utile ? mais comment ?
En reprenant la bibliographie, il semble que l'on puisse retracer l'évolution des concepts proposés pour comprendre cette pathologie.
C'est alors que se dessinent deux paradoxes, encore présents sur la scène scientifique.
Kienböck n'a pas décrit la pathologie telle que l'on la conçoit aujourd'hui. Il a cherché à comprendre et à expliquer l'origine de certaines lésions fracturaires du lunatum que la radiographie, juste inventée, permettait de découvrir chez les vivants avant le stade de l'autopsie.
L'accourcissement du radius s'est imposé presque par hasard. Mais ce n’est pas une proposition de Hultén.
Cette bibliographie nous aide à mieux comprendre la construction de l'idée de maladie de Kienböck, d'en comprendre la variation des concepts au gré du temps, et sans doute de l'imaginer différemment pour la décennie à venir.
Emmanuel J Camus - MD, PhD
Mots clé : Maladie de Kienböck, Histoire, Ostéotomie.
Elle est aujourd'hui définie comme une ostéonécrose aseptique du lunatum, dont la cause reste discutée.
Son évolution souvent compliquée chez les jeunes de 17 à 77 ans amène à discuter un traitement chirurgical.
La chirurgie actuellement la plus souvent réalisée consiste en une ostéotomie d'accourcissement du radius. Cette proposition viendrait d'une publication de Olle Hultén il y a bientôt un siècle.
Et si Kienböck n’était pas le premier à l’avoir présentée ?
Et si Kienböck n'avait pas décrit la maladie qui porte son nom ?
Et si Hultén n'avait pas proposé l'ostéotomie d'accourcissement du radius ?
Et si une ostéotomie pouvait quand même être utile ? mais comment ?
En reprenant la bibliographie, il semble que l'on puisse retracer l'évolution des concepts proposés pour comprendre cette pathologie.
C'est alors que se dessinent deux paradoxes, encore présents sur la scène scientifique.
Kienböck n'a pas décrit la pathologie telle que l'on la conçoit aujourd'hui. Il a cherché à comprendre et à expliquer l'origine de certaines lésions fracturaires du lunatum que la radiographie, juste inventée, permettait de découvrir chez les vivants avant le stade de l'autopsie.
L'accourcissement du radius s'est imposé presque par hasard. Mais ce n’est pas une proposition de Hultén.
Cette bibliographie nous aide à mieux comprendre la construction de l'idée de maladie de Kienböck, d'en comprendre la variation des concepts au gré du temps, et sans doute de l'imaginer différemment pour la décennie à venir.
Emmanuel J Camus - MD, PhD
Mots clé : Maladie de Kienböck, Histoire, Ostéotomie.