L’évolution de la neurochirurgie. Des 30 dernières années au 30 prochaines années

La Neurochirurgie a connu de profondes mutations depuis 30 ans. Les progrès de l’imagerie ont permis d’améliorer le diagnostic de nombreuses pathologies et de réaliser des planifications opératoires regroupant à la fois des données morphologiques et fonctionnelles. La neuronavigation per-op opératoire, la chirurgie en conditions éveillée et les techniques d’imagerie per-opératoire (scanner, échographie, IRM) ont amélioré la précision des interventions. Les abord mini-invasifs, rendus possibles notamment grâce à l’endoscopie ont diminué les complications de la chirurgie et accéléré la récupération post-opératoire. Dans la pathologie tumorale, l’apport des traitements complémentaire (radiothérapie, chimiothérapie) a modifié les objectifs chirurgicaux, autorisant des gestes moins délabrants qui ont amélioré le pronostic fonctionnel et la qualité de vie des patients. La chirurgie du rachis a vu l’essor des chirurgies instrumentées. Le développement de la neuroradiologie interventionnelle a diminué et modifié les indications en neurochirurgie vasculaire. En neurochirurgie fonctionnelle, la neuromodulation a cherché à restaurer la fonction sans réaliser de lésion.
Dans les décennies à venir, l’intelligence artificielle et chirurgie robotisée nous permettront d’ améliorer encore nos diagnostics et nos procédures chirurgicales. Il faudra également relever les défis démographiques d’une spécialité stressante et exigeante en tenant compte des différents modes d’exercice, public et privé, et de la demande d’une meilleure qualité de vie des générations en formation.