La chirurgie cérébrale en conditions éveillées. Une pratique historique redevenue technique de référence au 21ème siècle
Séance du mercredi 10 mai 2023 (Neurochirurgie)
N° de DOI : 10.26299/qqa8-gd13/emem.2023.17.04
Résumé
La prise en charge neurochirurgicale des lésions intra-cérébrales intrinsèques est particulièrement difficile. La morbidité postopératoire, les résultats neurologiques, neurocognitifs et comportementaux, le contrôle de la maladie et la survie, le contrôle des crises d'épilepsie, la capacité à travailler et la qualité de vie liée à la santé sont autant de paramètres à optimiser pour chacun de nos patients.
L’amélioration de techniques neurochirurgicales permet une résection plus sûre et plus large des lésions cérébrales. En particulier, la meilleure compréhension de l'organisation anatomo-fonctionnelle et de la connectivité des fonctions cérébrales a permis d’évoluer d'une approche localisationniste et figée à une approche intégrée hodotopique et dynamique. Pour minimiser les risques fonctionnels tout en augmentant l'étendue de la résection d'une lésion cérébrale, la chirurgie de résection « basée sur la fonction » et « guidée par le connectome » réalisée sous le contrôle d’une cartographie fonctionnelle cérébrale en conditions éveillées peut être réalisée en tenant compte de la variabilité anatomo-fonctionnelle cérébrale inter-individuelle. La cartographie fonctionnelle cérébrale per-opératoire en conditions éveillées permet le monitorage en temps réel des fonctions sensorimotrices, visuo-spatiales, langagières, exécutives et comportementales. Elle permet donc d’améliorer le rapport risque-bénéfice de la chirurgie. La « chirurgie éveillée » est actuellement considérée comme la technique neurochirurgicale de référence pour traiter les lésions cérébrales infiltrantes, telles que les gliomes diffus chez l'adulte. La chirurgie éveillée s'intègre désormais dans une approche globale de la prise en charge des gliomes cérébraux et peut être proposée à chaque étape de la maladie, y compris en cas de découverte fortuite. La reconfiguration des réseaux cérébraux, appelée plasticité cérébrale, permet de réaliser plusieurs interventions chirurgicales au fil des ans. De plus, la chirurgie éveillée permet d'effectuer une résection supra-marginale, comprenant l'ablation d'une marge supplémentaire autour de la partie visible de la tumeur, pour améliorer le contrôle de la maladie tout en préservant la qualité de vie des patients.
L’amélioration de techniques neurochirurgicales permet une résection plus sûre et plus large des lésions cérébrales. En particulier, la meilleure compréhension de l'organisation anatomo-fonctionnelle et de la connectivité des fonctions cérébrales a permis d’évoluer d'une approche localisationniste et figée à une approche intégrée hodotopique et dynamique. Pour minimiser les risques fonctionnels tout en augmentant l'étendue de la résection d'une lésion cérébrale, la chirurgie de résection « basée sur la fonction » et « guidée par le connectome » réalisée sous le contrôle d’une cartographie fonctionnelle cérébrale en conditions éveillées peut être réalisée en tenant compte de la variabilité anatomo-fonctionnelle cérébrale inter-individuelle. La cartographie fonctionnelle cérébrale per-opératoire en conditions éveillées permet le monitorage en temps réel des fonctions sensorimotrices, visuo-spatiales, langagières, exécutives et comportementales. Elle permet donc d’améliorer le rapport risque-bénéfice de la chirurgie. La « chirurgie éveillée » est actuellement considérée comme la technique neurochirurgicale de référence pour traiter les lésions cérébrales infiltrantes, telles que les gliomes diffus chez l'adulte. La chirurgie éveillée s'intègre désormais dans une approche globale de la prise en charge des gliomes cérébraux et peut être proposée à chaque étape de la maladie, y compris en cas de découverte fortuite. La reconfiguration des réseaux cérébraux, appelée plasticité cérébrale, permet de réaliser plusieurs interventions chirurgicales au fil des ans. De plus, la chirurgie éveillée permet d'effectuer une résection supra-marginale, comprenant l'ablation d'une marge supplémentaire autour de la partie visible de la tumeur, pour améliorer le contrôle de la maladie tout en préservant la qualité de vie des patients.