La neurochirurgie fonctionnelle. De l’exploration stéréoencéphalographique des épilepsies pharmaco-résistantes aux bénéfices thérapeutiques de la neuromodulation
Séance du mercredi 10 mai 2023 (Neurochirurgie)
N° de DOI : 10.26299/3na0-p106/emem.2023.17.01
Résumé
La neurochirurgie fonctionnelle s’oppose traditionnellement à la neurochirurgie dite « lésionnelle » ou générale, en ce sens que sa finalité est de restaurer une fonction déficiente en l’absence de “lésion” tumorale, vasculaire, traumatique ou infectieuse sous-jacente.
Ironie du sort, pour ce faire, les pionniers de la discipline ont souvent eu recours à la réalisation de lésions radiofréquence, hautement sélectives, bien circonscrites à la recherche d’un impact spécifique sur les nœuds clés des circuits du mouvement ou de la douleur. Une autre caractéristique de cette « spécialité dans la spécialité » réside dans le fait qu’elle comprend des interventions invasives intracrâniennes purement exploratoires comme la SEEG. Ces dernières constituent une opportunité absolument unique d’accès direct au fonctionnement du cerveau. Sur la base de la compréhension des mystères de ce signal électrophysiologique capté par les électrodes mais aussi par serendipité, des stratégies de neuromodulation à visée thérapeutique se sont imposées et se déclinent maintenant dans tous les champs de la neurochirurgie fonctionnelle et à tous les niveaux du système nerveux (nerf périphérique, moelle épinière, noyaux gris centraux, cortex). Les neurochirurgiens, notamment Français, ont joué un rôle de premier plan dans l’émergence de ces approches et ont significativement contribué à des avancées majeures en neurosciences. Les progrès récents de l’imagerie cérébrale adossés aux innovations technologiques ont considérablement modifié le paysage de cette discipline, qui est en perpétuelle mutation, pour le plus grand bénéfice des patients épileptiques, douloureux chroniques ou souffrant de mouvements anormaux comme le tremblement essentiel ou la maladie de Parkinson.
Ironie du sort, pour ce faire, les pionniers de la discipline ont souvent eu recours à la réalisation de lésions radiofréquence, hautement sélectives, bien circonscrites à la recherche d’un impact spécifique sur les nœuds clés des circuits du mouvement ou de la douleur. Une autre caractéristique de cette « spécialité dans la spécialité » réside dans le fait qu’elle comprend des interventions invasives intracrâniennes purement exploratoires comme la SEEG. Ces dernières constituent une opportunité absolument unique d’accès direct au fonctionnement du cerveau. Sur la base de la compréhension des mystères de ce signal électrophysiologique capté par les électrodes mais aussi par serendipité, des stratégies de neuromodulation à visée thérapeutique se sont imposées et se déclinent maintenant dans tous les champs de la neurochirurgie fonctionnelle et à tous les niveaux du système nerveux (nerf périphérique, moelle épinière, noyaux gris centraux, cortex). Les neurochirurgiens, notamment Français, ont joué un rôle de premier plan dans l’émergence de ces approches et ont significativement contribué à des avancées majeures en neurosciences. Les progrès récents de l’imagerie cérébrale adossés aux innovations technologiques ont considérablement modifié le paysage de cette discipline, qui est en perpétuelle mutation, pour le plus grand bénéfice des patients épileptiques, douloureux chroniques ou souffrant de mouvements anormaux comme le tremblement essentiel ou la maladie de Parkinson.