Faut-il centraliser la chirurgie pancréatique en France ? Une analyse factuelle.
Séance du mercredi 24 mai 2023 (Arguments en faveur de la centralisation des traitements chirurgicaux des cancers basés sur l'étude de la morbi-mortalité)
N° de DOI : 10.26299/g5h5-nk79/emem.2023.19.03
Résumé
La chirurgie pancréatique est une procédure complexe avec une morbi-mortalité postopératoire considérable. Le taux de morbidité est d’environ 50% et avec un taux de mortalité à 5%. Les conséquences de cette morbidité dépasse la période postopératoire puisqu’elle influe directement sur la survie et la récidive des patients opérés pour cancer. Plusieurs pays européens ont adopté une politique de centralisation de la chirurgie pancréatique afin d’améliorer les résultats postopératoires. Les données de la littérature issues des principaux registres internationaux montrent une corrélation nette entre le volume d’activité en chirurgie pancréatique et la morbi-mortalité postopératoire. De plus, certaines études montrent également un impact de la centralisation sur la survie des patients opérés d’adénocarcinome pancréatique. En France, les seuils utilisés pour définir un centre comme haut volume sont à la fois arbitraires et peu pertinents. Par ailleurs, plusieurs paramètres incluant le type de procédure, le profil des patients ainsi que leur statut socio-économique sont à prendre en compte pour que le processus de centralisation puisse aboutir.