Historique et avenir du diagramme de croissance des os longs de Hechard et Carlioz
Séance du mercredi 12 février 2020 (Les jeunes orthopédistes)
N° de DOI : 10.26299/s6m3-dk11/emem.2018.4.008
Résumé
La prévision en fin de croissance de l'importance d'une Inégalité de Longueur des Membres Inférieurs d'un enfant est un élément incontournable pour décider d'un traitement éventuel et de le programmer. Parmi les méthodes existantes, celle publiée par Hechard et Carlioz (1) dans la Revue de Chirurgie Orthopédique en 1978 est encore d'après un rapport datant de 2018 la plus utilisée en France bientôt relayée du fait du développement des techniques « de traitements informatiques modernes ». Cette pérennité est en majeure partie due à sa simplicité apportée par un diagramme disponible en consultation et incorporable au dossier. La construction sur un repère orthogonal des courbes de croissance des fémurs et des tibias ajustées en droites à partir des tableaux de Green et Anderson (3,4), permet un calcul direct et rapide de l'inégalité finale lorsqu'elle est régulière mais aussi une représentation graphique de l'évolution. Sur ce même diagramme la superposition d'un calque permet de déterminer les dates d'epiphysiodèse éventuelle. Quelle que soit la méthode employée, elle repose sur les études de Green et Anderson (3,4) qui ont montré l'intérêt de se référer à l’Age Osseux déterminé par l'atlas radiologique de Greulich (5) et Pyle qui représente la variable la moins précise, la longueur des segments osseux pouvant être calculée au millimètre près par tomodensitométrie (TDM), Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) ou par le système d'imagerie EOS. L'appréciation qualitative de l'âge osseux induit une imprécision de + ou – 6 mois d'autant plus répercutée que l'enfant est jeune. L’utilisation d’un logiciel dédié a permis à partir des radiographies du poignet d’enfants suivis régulièrement pendant leur croissance, d'introduire le concept d'Indice de Croissance Restante (ICR), applicable à chaque os long. Cette technique a été rapidement relayée par l'IRM qui a l’avantage de ne pas exposer aux rayons mais surtout de visualiser le cartilage. De plus il est envisageable d’obtenir un calcul informatisé de l’ICR donc plus fiable dans un futur proche.