Pourquoi j’ai quitté l’Hôpital pour le privé ou l’échec de la gouvernance administrative
Séance du mercredi 26 février 2020 (L'Hôpital : la crise)
N° de DOI : 10.26299/93za-3n92/emem.2018.3.014
Résumé
Arrivé au sommet de la carrière hospitalo-universitaire en 2000, j’ai décidé de quitter l’hôpital pour le secteur privé pour les raisons qui s’expriment aujourd’hui de façon encore plus évidente : le mandarinat administratif a remplacé le mandarinat médical, les médecins ont été définitivement exclu de la gouvernance avec la reforme HPST. La nouvelle gestion administrative, la course au budget, la multiplication des protocoles inversement proportionnelle à la qualité de prise en charge humaine des patients, la multiplication des postes de directeurs et de cadres parallèle à la diminution des effectifs de soignants, la suppression des services ont conduit au malaise actuel où le burn out est généralisé : les médecins et les internes n’ont plus d’espérance et le personnel soignant est totalement déconsidéré. Le versement de millions n’y fera rien si une refonte complète du système n’est pas entreprise avec une nouvelle gouvernance où les médecins auront un rôle décisif, en recréant des unités à taille humaine avec des conditions de travail correctes et en revalorisant les salaires avec une part proportionnelle à l’investissement des médecins et du personnel.
En privé tout est centré sur le patient et la rémunération des médecins, à l’inverse du public, dépend de leur activité. Les établissements privés se sont regroupés et devenus des structures de haut niveau qui attirent les médecins motivés. Tout cela se fait en respectant leur budget, car aucune structure ne pourrait se permettre le moindre déficit, sous peine de fermer.
Il faut redonner de l’envie et de la considération à tous les soignants, des Médecins au personnel soignant.
En privé tout est centré sur le patient et la rémunération des médecins, à l’inverse du public, dépend de leur activité. Les établissements privés se sont regroupés et devenus des structures de haut niveau qui attirent les médecins motivés. Tout cela se fait en respectant leur budget, car aucune structure ne pourrait se permettre le moindre déficit, sous peine de fermer.
Il faut redonner de l’envie et de la considération à tous les soignants, des Médecins au personnel soignant.