ADN, dents et maladie
Séance du (Communications libres)
N° de DOI : 10.26299/krx0-4m29/emem.2018.2.019
Résumé
Une dent est imputrescible et résiste même à un certain degré de carbonisation. Son ADN constitue un élément précieux d’investigations, même des siècles après la mort d’un individu, qui renseigne notamment sur une filiation, une identification, un empoisonnement ou la chronobiologie puisqu’il a été démontré qu’en chaque homme sommeille un homme de Néandertal. Mais, étonnamment, cet ADN dentaire peut rapporter une maladie dont aurait été atteinte une personne des siècles auparavant. De cette façon, les chercheurs ont-ils pu affiner leurs connaissances sur le point d’émergence d’une maladie, son développement et son essor. Ainsi, a-t-on pu déterminer que 30 % des soldats de la Grande Armée faisant retraite lors de la campagne de Russie (1812) seraient morts sans combattre, du typhus véhiculé par les poux. Ainsi, a-t-on mieux compris les mécanismes de prolifération de la grande peste noire à l’époque médiévale (1348-1352). Ainsi, s’est-on rendu compte que le virus de la lèpre n’avait pas muté depuis 1 000 ans, ce qui, aujourd’hui, laisse entrevoir la perspective d’un vaccin produit sur la base d’un gène multiséculaire. Tout cela à partir d’une simple dent…