Formation Spécialisée Transversale de chirurgie de guerre et de catastrophe : maintenir une polyvalence face à l’urgence traumatique malgré la disparition de la chirurgie générale
MONCHAL T | P Balandraud | F Rongieras | É Lechevallier
Séance du mercredi 05 juin 2019 (SÉANCE COMMUNE AVEC LE SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES À L'ÉCOLE DU VAL-DE-GRÂCE)
N° de DOI : 10.26299/7tth-m379/emem.2018.1.016
Résumé
Nouvellement créées dans le cadre de la réforme, les formations spécialisées transversales (FST), encadrées par un dispositif légal, seront accessibles à plusieurs spécialités, et ce à la fin de la deuxième phase de l’internat.
Directement inspirée du cours avancé de chirurgie des missions extérieures, de l’École du Val de Grâce, la FST de Chirurgie en Situation de Guerre et de Catastrophe donnera à un chirurgien une formation complémentaire dans le domaine des traumatismes graves, mais aussi dans celui des urgences chirurgicales en situation dégradée.
Deux publics de chirurgiens seront intéressés par la FST : les chirurgiens affiliés à un trauma center et impliqués dans la prise en charge des urgences traumatiques, et les chirurgiens envisageant des périodes de pratique en milieu dégradé, telles que des missions humanitaires ou militaires.
Les principaux DES concernés par cette FST sont ceux de chirurgie viscérale et digestive, de chirurgie orthopédique et traumatologique, de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, de chirurgie pédiatrique, de chirurgie urologique et enfin de chirurgie maxillo-faciale. À ce jour il est prévu que la formation soit contingentée à environ 40-50 étudiants par an en France, ce qui équivaut à un peu plus d’un étudiant par subdivision. L’objectif est qu’il y ait en quelques années au moins un titulaire de la FST par trauma center.
La FST de chirurgie de guerre et de catastrophe, créée dans le cadre de la réforme du troisième cycle, a pour objectif de garantir des compétences de chirurgie générale dans le domaine de la chirurgie traumatologique. Cette formation revêt une importance particulière en termes de santé publique dans le contexte actuel de résilience nationale, où la communauté chirurgicale doit s’approprier le maximum d’outils stratégiques et tactiques pour pouvoir gérer au mieux la prise en charge de blessures de guerre et de catastrophe. Elle revêt aussi une importance particulière en termes de santé militaire dans le cadre du projet d’évolution du service de santé des armées, qui accorde une place de plus en plus importante à la réserve opérationnelle pour les chirurgiens amenés à servir sur les théâtres d’opérations extérieures.