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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

La prise en charge des paragangliomes en Hollande : la signification de la génétique pour la clinique

HENSEN E

Séance du mercredi 18 mai 2016 (TUMEURS NEUROGENETIQUES DE LA BASE DU CRÂNE)

N° de DOI : 10.2699/kqza-f546/emem.2017.3.001

Résumé

Depuis l’année 2000, nous avons appris beaucoup sur la génétique des paragangliomes cervicaux et de la base du crâne. Avant, notre connaissance se limitait sur le fait que les paragangliomes peuvent, rarement, faire partie de la maladie de Von Hippel Lindau, Neurofibromatose de type 1, et Néoplasie Endocrinienne Multiple de type 2 (maladies associées avec les gènes VHL, NF1, et RET respectivement). Depuis lors, on a appris qu’il y a 19 gènes différents associés avec les paragangliomes. Les plus connus sont les gènes de la succinate déshydrogénase (SDH) : SDHD, SDHB, SDHC, SDHA et SDHAF2.
Aujourd’hui, on estime que les formes héréditaires représentent 30-40% des paragangliomes dans le monde entier, et la plupart sont associées avec un gène de la SDH, surtout SDHD ou SDHB. Cependant, il y a des différences régionales. En Hollande, on trouve que 60-80 % des patients avec un paragangliome de la base du crâne ont une prédisposition génétique, même si les antécédents familiaux sont absents. En plus, la majorité des paragangliomes surgit par un très petit nombre des mutations fondatrices en Hollande, surtout dans SDHD.
Parce que le risque de développement des tumeurs multiples, des tumeurs associés (comme phéochromocytomes), ou des métastases, ainsi que le risque de la transmission de la maladie aux enfants dépend de la forme héréditaire, la détermination génétique est considérée comme un aspect essentiel du diagnostic des paragangliomes. Les décisions cliniques sont prises dans un contexte multidisciplinaire, dans les centres spécialisés, en considérant plusieurs facteurs comme la taille de la tumeur, la croissance tumorale, la localisation et la sécrétion des catécholamines, mais aussi l’âge du patient, le comorbidité et bien sûr la prédisposition génétique, pour arriver à un traitement individualisé.