Chirurgie de rattrapage des adénomes pléomorphes de la parotide. Risques et prévention.
TROTOUX J | LECANU JB | CLAVIER A
Séance du mercredi 09 janvier 2002 (pas de sujet Principal)
Résumé
But de l'étude: Etudier les conséquences de la chirurgie secondaire d'exérèse de l'adénome pléomorphe ou tumeur mixte, tumeur bénigne à potentiel évolutif vers la malignité et déterminer les facteurs de prévention de la récidive et de diminution des séquelles fonctionnelles. Patients et méthode : Cinquante reprises chirurgicales pour adénome pléomorphe parotidien ont été réalisées dans le service entre 1978 et 2000, sur un total de 702 parotidectomies. Les patients ont été classés en 2 groupes: 12 reprises chirurgicales systématiques après chirurgie insuffisante ( énucléation) et dont le traitement a consisté en une parotidectomie totale, 38 reprises de nécessité pour récidive tumorale clinique, divisées en 30 premières récidives et 8 récidives multiples. Les interventions réalisées chez ces patients étaient soit des parotidectomies totales (n=21) soit des parotidectomies partielles à la demande en fonction du plan supposé du nerf (n=17). Une IRM préopératoire a été réalisée chez 11 patients. Résultats : Dans le groupe de patient traités par reprise systématique, aucune récidive à distance n'a été observée, aucun patient n'avait de paralysie faciale définitive et le recul moyen de surveillance était de 2,7 ans. Dans le groupe de patients opérés d'une première récidive (n=30), 2 patients avaient une paralysie faciale définitive, 5 patients une parésie et 23 aucune séquelle. Le recul moyen était de 4,3 ans, 3 patients ont eu une récurrence tumorale clinique. Dans le groupe de patient opérés après récidives multiples (n=8), 1 patient avait une paralysie faciale définitive, 3 une parésie faciale et 4 aucune séquelle. Le recul moyen était de 8,1 ans, 4 patients ont eu une nouvelle récurrence tumorale clinique. Conclusion : La parotidectomie totale large initiale, le respect de la pseudo-capsule pour éviter tout éclatement, et la reprise systématique après énucléation sur erreur diagnostique apparaissent comme les meilleurs facteurs de préservation fonctionnelle et de prévention des récidives. L'IRM est l'examen de loin le plus performant pour appréhender l'importance et la localisation de la récidive.