Fracture de la diaphyse humérale et lésions vasculaires : attitude diagnostique et stratégie thérapeutique
GLEIZES V
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SAMAHA C
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JEANNIN D
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BENAZET JP
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SAILLANT G
Séance du mercredi 12 janvier 2000 (PRISE EN CHARGE DES POLYFRACTURES ET DES POLYTRAUMATISES)
Résumé
Les complications vasculaires des fractures de l’humérus sont rares (entre 1 et 3 %), survenant le plus souvent lors de traumatismes ouverts à haute énergie. Le diagnostic précoce d’ischémie et un traitement chirurgical adapté sont indispensables pour éviter au patient de lourdes séquelles fonctionnelles. Le but de cette étude est de définir les étapes d’une attitude diagnostique et d’une stratégie thérapeutique des lésions vasculaires associées aux fractures de la diaphyse humérale. Cette étude rétrospective portant sur 9 blessés (7 H et 2 F) s’est déroulée sur une période de 10 ans (1988-1997). Les circonstances de l’accident étaient toujours un accident de la voie publique responsable d’un traumatisme à haute énergie (polytraumatisme dans 5 cas). La fracture était ouverte dans 8 cas. Il s’agissait d’une plaie hémorragique dans 3 cas. Il existait un tableau d’ischémie aiguë dans 9 cas (8 cas de diagnostic précoce d’ischémie, 1 cas de diagnostic retardé) et une paralysie radiale associée dans 4 cas. Une artériographie préopératoire a été effectuée dans 8 cas. La prise en charge a toujours été chirurgicale. Le premier temps était orthopédique dans 7 cas (fixateur externe 5 cas, embrochage fasciculé 1 cas, enclouage centromédullaire 1 cas) suivi d’un second temps vasculaire dans 5 cas. Le premier temps était vasculaire dans 2 cas suivi d’un second temps orthopédique (fixateur externe 1 cas, embrochage fasciculé 1 cas). L’amputation du membre supérieur a été nécessaire chez un patient du fait d’un diagnostic retardé. La fracture de la diaphyse humérale peut se compliquer de lésions vasculaires lorsque le mécanisme lésionnel est pénétrant et survient à haute énergie. La recherche d’une ischémie du membre supérieur doit être systématique dans ce contexte. Le diagnostic clinique est souvent difficile et peut conduire à la pratique d’une artériographie préopératoire qui ne doit pas retarder la prise en charge chirurgicale. Le premier temps doit être vasculaire en cas de diagnostic retardé (délai supérieur à 6 heures) ou de tableau hémorragique. Dans le cas contraire, la prise en charge doit être orthopédique en privilégiant la pose d’un fixateur externe pour sa rapidité d’utilisation.