Fr | En
Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Les hépatocarcinomes rompus. A propos de 22 cas.

DESCOTTES B | DURAND FONTANIER S | LACHACHI F | PECH DE LACLAUSE B | SODJI M | VALLEIX D

Séance du mercredi 15 décembre 1999 (pas de sujet Principal)

Résumé

La rupture spontanée d'un carcinome hépatocellulaire (C.H.C) est un accident grave entraînant un hémopéritoine abondant mettant en jeu le pronostic vital. Le but de ce travail était de rapporter une série rétrospective de 22 cas observés dans le même centre. De 1978 à 1998, 22 patients (18 hommes et 4 femmes, âge moyen : 63 ans, extrêmes : 18 à 83 ans) ont été traités pour un CHC rompu sur foie cirrhotique dans 17 cas, et sur foie sain dans 5 cas. Dans 14 cas, le diagnostic d'hémopéritoine aigu à conduit à une laparotomie en urgence. Le siège de la rupture prédominait au niveau du lobe gauche (8 cas). L'opération réalisée a consisté en une lobectomie gauche (n=7), une hépatectomie droite (n=2), une exérèse tumorale (n=4), une ligature de l'artère hépatique (n=5), et une hémostase directe (n=4). La mortalité postopératoire globale a été de 45,5% (n=10). Sur les 12 survivants, 9 sont décédés dans un délai de 6 à 29 mois. Trois patients étaient vivants au moment de la réalisation de ce travail avec un recul de 32, 40 et 66 mois. La rupture aiguë d'un C.H.C impose le plus souvent une intervention en urgence avec une mortalité élevée. La résection tumorale est le procédé le plus efficace mais n'est pas toujours réalisable en urgence. La ligature de l'artère hépatique permet d' obtenir une hémostase immédiate. La fissuration permet de réaliser des examens complémentaires et une éventuelle embolisation artérielle préopératoire avec des résultats immédiats meilleurs.