Intérêt de l’endoscopie en traumatologie oculaire
Séance du mercredi 20 février 2019 (Ophtalmologie)
Résumé
L’endoscopie est une discipline confidentielle en ophtalmologie. L’usage du microscope opératoire permet en effet d’atteindre les limites de la perfection en terme de contrôle interventionnel et les microscopes les plus modernes sont dotés d’optiques permettant d’avoir une qualité d’image inégalable ; ils intègrent des systèmes de visualisation « grand champ », des filtres lasers, autorisent l’affichage d’images dans les oculaires, et sont parfois couplés à des systèmes de visualisation tridimensionnelle. Certaines régions du globe oculaire restent cependant difficilement accessibles au microscope comme l’espace ciliaire et la base du vitré, situés en arrière de la racine irienne. L’endoscopie trouve alors tout son intérêt dans une observation sagittale de ces régions, avec, par exemple, un accès direct aux membranes de prolifération vitréo-rétiniennes antérieures qu’il faut réséquer dans les décollements de rétine complexes, ou aux villosités ciliaires que l’on souhaite photo-coaguler dans certains glaucomes réfractaires. Mais c’est surtout en traumatologie que l’endoscope peut s’avérer indispensable, lorsque les milieux antérieurs ont perdu leur transparence. L’endoscope permet d’une part de faire un bilan lésionnel précis, d’autre part d’intervenir dans des délais optimisés au niveau du segment postérieur en s’affranchissant du recours à une kérato-prothèse transitoire. La miniaturisation des fibres et leur performance accrue, associées à l’élargissement du champ de visualisation, permettent aujourd’hui un véritable confort per opératoire, par un abord postérieur classique à la pars plana, de façon mini-invasive, atout majeur en traumatologie oculaire grave.