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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

L'évolution de la prothèse totale du genou

ARGENSON JN | PARRATTE S | FLECHER X | OLLIVIER M | PINELLI PO | AUBANIAC JM

Séance du mercredi 23 mars 2016 (QUELQUES PROGRÈS EN CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE : Comment en est-on arrivé là ?)

Résumé

Le remplacement prothétique des surfaces articulaires du genou, première articulation touchée par l’arthrose, représente une transformation de vie des patients.Les résultats à 20 ans de même que les études cinématiques ont montré que la chirurgie unicompartimentale pouvait représenter une alternative conservatrice lors d’atteinte d’un seul compartiment. Les techniques mini-invasives appliquée à la mise en place des prothèses totales du genou à l’aide d’une instrumentation adaptée permettent une récupération plus rapide grâce à une diminution du traumatisme musculaire et une prise en charge multimodale de l’analgésie péri-opératoire. L’obtention rapide des amplitudes articulaires, un verrouillage quadricipital autorisant une déambulation le lendemain, et les techniques d’épargne sanguine contribuent à une hospitalisation courte voire ambulatoire.Les résultats à 20 ans des prothèses totales du genou reposent sur un alignement satisfaisant du membre inférieur, un équilibre ligamentaire gage d’un genou stable, et une bonne mobilité articulaire. Ces principes guident également la chirurgie assistée par ordinateur, la robotique, ou l’instrumentation personnalisée à partir d’une imagerie par résonance magnétique. La prothèse totale du genou a bénéficié de progrès des matériaux avec l’apport du polyéthylène hautement réticulé et de la Vitamine E permettant d’améliorer la résistance à l’usure, principale complication à long terme. Les nouvelles formes de dessin du composant fémoral permettent d’obtenir également une réduction de l’usure en particulier lors des activités en flexion. Les améliorations du dessin du plateau tibial prothétique permettent d’obtenir une meilleure couverture de la surface osseuse malgré d’importantes variations anatomiques individuelles.Commentateur : Yves CATONNÉ (Paris)