Place des prothèses trapézo-métacarpiennes dans le traitement chirurgical de la rhizarthrosePlace of Trapezio-Metacarpal Prosthesis in Surgical Treatment of Carpo-Metacarpal Arthritis
Séance du mercredi 29 juin 2016 (COMMUNICATIONS LIBRES)
Résumé
Les prothèses trapézo-métacarpiennes (PTM) sont une des options modernes du traitement chirurgical de la rhizarthrose en France. Par rapport aux trapézectomies, leur justification est d’abord biomécanique (maintien des centres de rotation, et d’action des systèmes musculaires), mais également clinique, par la qualité de leurs résultats.Apparues dans les années 70, et conçues sur le principe de la rotule, le nombre important de leurs complications a diminué leurs indications et imposé aux chirurgiens des modifications portant essentiellement sur leur modularité, le choix des tailles, le mode de fixation, le centre de rotation, et la forme des cupules. Une nouvelle génération de PTM a vu le jour dans les années 90/2000, avec des résultats cliniques comparables ou supérieurs à ceux des trapézectomies, permettant la publication de séries importantes avec des reculs significatifs. Les taux de complications (luxations, descellements) sont similaires à ceux des autres arthroplasties. Plus récemment le principe de double mobilité utilisé pour les prothèses de hanche a été appliqué aux PTM permettant d’espérer une diminution de certaines complications tardives.La rigueur s’impose au chirurgien qui souhaite réaliser cette intervention, en analysant en premier le patient, notamment son âge et son activité physique. Il doit être informé des avantages de ce type d’intervention, de ce qu’il pourra faire et ne pas faire, des possibilités de reprise, et de la nécessité d’un suivi clinique et radiologique. Le chirurgien doit choisir un type de prothèse référencé, et apprendre la technique de pose auprès de confrères.