Du manuscrit à la lancette : évolution de la médecine monastique au Moyen Âge dans l’Occident - progrès de la chirurgie entre le VIe et la fin du XVe siècleFrom the manuscript to the lancet: evolution of monastic medicine during the middle age in Occident – advances of surgery between the 6th at the end of the 15th century
Séance du mercredi 09 mai 2012 (pas de sujet Principal)
Résumé
Dans la période qui s’étend de la fin de l’époque gallo-romaine à la naissance d’Ambroise Paré, nous étudierons successivement dans le haut Moyen Âge de 540 à 910 (époque mérovingienne et carolingienne) : la médecine de l’évêché dans le xenodochium, les caractéristiques des soins de charité et l’hospitalité monastique, la « Mönchsmedizin », l’origine du savoir, l’influence du macrocosme sur le microcosme, la structuration et la classification des plantes médicinales efficaces, les premières infirmeries, les premiers manuscrits médicaux. Ensuite, pendant l’âge d’or de la médecine monastique de 911 à 1199 : la triple prise en charge (matérielle, spirituelle et sanitaire) des malades, le rôle de l’abbesse Hildegarde de Bingen, la maîtrise de l’eau, et de ses circuits, les progrès en hygiène, l’importance des échanges et des traductions, la diffusion des savoirs, les données récentes de paléo-pathologie, la fabrication des instruments de chirurgie, l’évolution des structures de soins avec les maisons-Dieu, les asiles de lépreux, Sainte Alpais qui deviendra patronne des astronautes. Puis entre 1200 et 1350 : les apothicaireries, les conséquences du développement de la population des villes avec la création des Universités et de la scolastique médicale, la surmortalité des soignants lors des grandes épidémies de pestes, le rôle de Henri de Mondeville et de Guy de Chauliac. Finalement entre 1350 et 1500 : l’importance des règles hygiénodiététiques et de la « médecine familia », la dévotion à Sainte Madeleine, la transition entre le « moine polyvalent » et le maître artisan chirurgien-barbier, la préparation de la création des hôtels-Dieu et de la nécessaire séparation entre chirurgien, médecin et apothicaire. Cet héritage des connaissances médicales médiévales sera transmis aux chirurgiens de la Renaissance dont un des plus illustres fut Ambroise Paré.